Day moins 3 : I’m So Excited
Comme disent les Sœurs Pointeuses j’ai le merluchon en fusion. J’tiens plus, en plus avec les nélections qui nous bassinent les neurones à longueurs de journée j’m’endeuille et faut que j’m’égaye la fiole. Brothers c’est la dixième fois qu’on va se frotter au pays de Pont Derche. Rendez-vous compte de la sauce. Moi j’ravigote et mon arthrose a presque fondu sur le zinc de mes potes. On va encore se biser la tronche et se larmer l’œil comme des fiottes. J’veux pas laisser ma place à un autre gus. En plus va y avoir des festivités. L’apéro à la badiane de not bon Filiric, le roi du glaçon qu’a pas l’temps de fondre dans les godos. Le bon repas du chef cuisto du campinge aux effluves méconnues et inoubliables pour nos stomacs, accompagné d’une âpre liqueur à connaître et à déguster avec énormément de modération. Les chalets aux couleurs bigarrées et disparates qui se ne suivent pas et qu’on ne trouve pas non plus. Les bonnes gueules des forhumeurs venant des quatre coins de l’hexagone, d’Europe, d’Amérique du Sud. Le groupe de zic, la tripe tiseuse de bonne aventure qui va encore s’effeuiller la myrtille. Le kado du chef qu’on va découvrir avec une belle visière.
Les clandos aux décoctions d’un autre monde avec les cochonnailles à vous décoincer l’gésier.
Number dix, un exploit, j’espère venir à la twenty.
Pat toi et tes pandores, vous me réchauffez la coiffe et le cœur. Ha FPH, ma religion, ma famille, mon analgésique des noirceurs du quotidien. Vous êtes mon stimulant, mon ciel bleu avec le soleil au baldaquin. Thanks Potos.
Hâte de vous étreindre one more time et j’ai bien l’intention d’aiguiser mon aigrette pour pas oublier ces supers moments.
Les gens à bientôt pour une belle aventure d’amitié.
Day moins 2 : I’m toujours Excited
J’ai sorti ma belle pendant que ma femme allait faire les provisions pour le périple. Dans l’allée du garage, elle me zieutait du coin du garde boue avant, bien roulée comme d’hab, avec un peu d’âge, du vécu et des rondeurs à faire pâlir un cacheton bleu. T’es belle ma vieille et si c’était à refaire, j’te reprendrais avec toujours autant de plaisir. Tiens comme ma femme que j’ai mariée deux fois. Quand qu’on aime, hé bin on aime et à mon âge on est fidèle. Addiction quand tu nous tiens ! Et pis pas de discutailles en coin, pour les meufs vous êtes idem comme nous avec vos brelons. J’fais gaffe à mes calligraphies, il y a des agrions qui se délectent de ma prose. Mais bon quand j’me lâche, j’roule sans ceinture de sécurité et j’ai souvent tendance à déraper et à me mettre sur le ventre. Il me faut du vécu dans mes brailles, j’sais pas inventer. J’suis qu’un griffonneur pas un écrivain. Qu’on se le dise.
En bref j’m’devais de la rendre plus belle que toutes celles qui allaient arriver à La Mecque Auvergnate. Les maniaques du coton tige et de la Kro pour encourager l’encaustiquage de nos jardins intimes. Dans cette entreprise le tout est de ne pas renverser sur le cadam not pinte de réchauffe cœur. La voisine me matait du coin de l’œil, mais j’me balançais de ses miches, enfin pas trop, elle était à contre-jour la stupide. J’ai tout aseptisé, cureté, décrotté, épousseté pendant 2 plombes et un pack mais pas la riveraine que j’ai laissée dans son fourrage. Ma femme venait de rentrer avec mon dû, rhum, suc de caneton, caouètes, chauchichon lorrain le fameux fuseau, bières, rosés et un rouleau de PQ. Bin ouais à Pont Duche y connaissent pas le nettoie croupe, ou alors en moins de 6 heures c’est la rafle du Vel d’Yves. Faut croire que les estivants voitureux en font des crêpes. J’ai jamais su, alors j’approvisionne mon baluchon. J’m’suis fait avoir au moins deux fois. Et pis le PQ dans un sac de biker, en cas de pluie ça éponge et te garde tes fringues de rechange légèrement humides et non trempées jusqu’au os. Du vécu aussi, lire mes précédents voyages. Au fur et à mesure des kilomètres t’apprend malgré toi et t’essaye de pas récidiver. C’est ce qu’on appelle la connerie du genre humain. Et j’suis pas l’dernier pour en faire des couillonnades crétines.
J’m’roule un tit mégot, hé oui j’ai repris le foin après 6 mois d’abstinence sur une pub à la con « En novembre j’arrête de fumer ». Aigri, hargneux, nerveux, rageur j’ai réécrit la propagande « En avril, tu t’enfumes le buste ». Béat, comblé, ravi, satisfait, bienheureux j’suis redevenu. Je sais y a des toubibs dans la salle, mais j’fume local et pis j’arrête quand j’veux. La preuve ! Donc une tiote pipe en célibataire, la voisine était partie et ma femme au bercail. Une tiote mousse, un moment de tranquillité, de douce flegmatique et un nouveau labeur m’attendait : le remplissage de la besace en calant les cartouchières. Eviter la brisure dans le ballot, j’connais aussi, j’ai donné. J’en vois un qui rigole !
Mon inventaire à la Prévert, sur la table du salon, tout vérifier 3 ou 4 fois. J’suis au taquet, j’ai envie d’enfiler le bitume de suite, y a tout c’qui faut pour appareiller et aborder nos belles routes de campagne. Alors j’me met à rêver à dans 2 jours et mes ablutions houblonnées de tantôt me font enfourcher les tinettes en guise de V-Twin.
Pas d’agitation ni de tintouin le rebours est lancé, affutez vos tires noyaux le mémorable Day privé entre nous est proche pour 4 jours de fiesta et de nouba inoubliables.
Putain la dixième.
Day moins Ouane : Good Vibrations
J’tiens plus, mon bulbe déraille et patine mes méninges. Pas d’news des autres Lorrains, y doivent être au turbin. J’oublie toujours que j’suis un intermittent du décrochement d’la besogne et du labeur. Quelle sinécure ! Coup de phone de mon bon Dédé. T’as eu raison de préparer ta brelle hier sous le girasol. Aujourd’hui on se les caille un max et le bourbon aurait tendance à givrer. Ouais mais j’arrive pas à enlever le départ de mes embrumes. Dur dur, les nuits blanches vont pointer le bout de leur slip de pucelles électrifiées. Et j’vais encore rouler toute la nuit dans mon pieu ! Tu m’diras, c’est que dalle en consommation pétroleuse. Va falloir se cachetonner l’intellect. Tain la dixième !! Et c’est pas une duperie du service des Sports du Vatican, mais de la bonne congrégation des roulants, la guilde lointaine du vroum vroum, la communauté des Brotherhood, de la bonne chirurgie esthétique. J’auto allume, j’ai l’kick dans les mollets et les commandes suicides s’égarent. Faut qu’j’béquille ma carcasse sinon mes boulons vont gigoter ; allez un tiot Rhum, y doit être midi keke part. Ma philosophie en prend un sacré coup. La jouvencelle des purgatoires se désamorce la pompe. Hé voisine t’as pas du citron, merde elle est plus dans son abreuvoir la rombière. Encore un coup de gyrophare dans l’porte victuailles, un tour dans l’garage. J’ai tout, y a plus qu’à enfourcher pour la piste aux étoiles. Un noeilnoeil sur la météo, le ternet patine un max. Faut que j’achète les agrumes verts et l’jésus converti aux douces folies du purgatoire. Allez un tiot tour sur l’forum, histoire de mater les potos. Y sont comme moi, tout ébouriffés du pédoncule à se déglinguer l’index sur leur clavier bien crasseux. Content de revoir les complices de Guyane et du Nicaragua venir nous serrer le cœur et l’esprit en nous jactant leurs envolées aux accents si lointains qui me font remonter dans l’passé. Hé ! Hé ! C’est dans ces endroits que j’m’suis mis à jouir des nectars de la canne à sucre. Et pis y aura aussi des Suisses, des Belges aux accents douteux mais à l’ardeur chaleureuse et si généreuse. Allez les chatons on la boira votre trappiste. Toute façon j’ai mon haefele dans la bonne torgraphe. Mon phone s’illumine, j’viens d’recevoir un testo d’une belle jeune libellule à la crinière argentée qui m’invite sous son tepee en toute amitié. Désolé jolie squaw, j’aurais dû partir un jour avant. Salamalec à ton Geronimo et prend soin de toi et de ta monture azurée. Toute une liste que j’ai dans mon bréviaire pour poser mon châssis quelque peu rouillé par les chemins de traverse. Merci les potos, j’vous becte le front de messages voluptueux, c’est mon coté baba sixty six. Et pis c’est d’mon âge. Merde aux ringueux de tous bords, j’m’la roule comme j’veux, c’est mon école de la poésie et de la nymphe des virées célestes. J’ai dû m’reproduire tout seul comme un nescargot. Bon j’vais rentrer dans ma coquille histoire de voir s’il y a du monde. Pour l’moment Pontduche c’est la conque de ma béatitude, mon nirvana, mon ravissement avec déboires sur platebande. Vous m’direz, j’suis un ex prévisionniste de crues intempestives. Et en débordement j’m’y connais ! Voilà c’est dit. C’est l’astuce de grand-mère pour perdre sa morosité. Poil au nez ! J’retourne au box du RoadKing : pas bougé le brave, ma gibecière est toujours sur la table du salon. J’me roule une tige et sirote à nouveau un nectar des iles. La nuit sera surement courte et mes fredonnements vont murmurer à l’oreille de ma moitié. Le tout c’est de tenir la longueur et de ne pas faire un faux départ pour cause d’illumination. N’oubliez pas les paroles et plus Belle sera la Vie. Niquez les ondes hertziennes et sortez d’vos caveaux, l’asphalte nous appelle et la gerbe ensoleillée nous réchauffera nos bedaines. La route me happe pour m’emmener vers de belles rencontres comme on les aiment et au bout du chemin, de l’amitié et de la fraternité. La bamboche, les ripailles, le festin du cerveau, la frairie sans scandale … la Vie quoi !
PontDuche nous voilà pour la dixième, y aura du décibel dans l’isoloir.
The Day du départ : Time Is On My Side
Pas fermé les mirettes de la nuit, enfin j’ai l’impression que mes paupières ne réagissent plus. Tous mes muscles sont éteints. En plus mauvaise news, mon ex, enfin mon ancien brelon que j’ai revendue à un pote, qui l’a refilée à sa douce vient de se désembieller la turbine. La poisse pour eux, la veille du grand run. Y a des jours comme ça ! J’ai l’impression d’avoir perdu un proche. Bon tant qu’on a la santé ….
La malle à jouissance est bridée sur le dos du RK, et le protège mouillette enfilé avec force et douleur, comme un sac de chez Cathlon, trop étroit. Pourrais pas mettre 2 cm de tissu en plus ces blaires. A deux qu’on s’est mis pour ficeler la gourde et deux doigts de bousillés. Température sur la terrasse : 3°C, va falloir enfiler les lactils de mémère et la cagoule façon Fatal Bazooka. Je me douche, frotte tout l’attirail comme un d’jeun de 20 piges, me rempli le stomac puis vide le rectum 5 mn après comme un col vert de 6 mois. Il est 8h15, un coup d’phone à mon Dédé, j’arrive………..tain la dixième !!!!
J’me déconnecte le virtuel. La suite dans keke jours après la remise en place de tous mes organes vitaux. Je vais fermer toutes les écoutilles, c’est fini j’suis plus étanche et déjà dans un autre cosmos.
Bon run les 256 potos et @ dredi pour ……. la …… D I X I E M E. Polopopo polopopo polo …
The Day du départ : Time Is On My Side…..la suite
Polopopo polopopo polo … j’réveille tout l’quartier et j’arrive devant le portillon à Dédé. Ses 2 brelles sont harnachées sur le trottoir, j’mets la mienne à coté et rentre me sustenter l’gosillon avec un p’tit noir. Mon frangin a eu les morpions qui se sont agité dans l’calbute toute la nuit. Des yeux de hibou qu’il avait. Y m’dit : pas fermé l’œil de la nuit, j’suis tout chose, bin oui, j’ai seulement répondu. Dans ces cas-là, vaut mieux le laisser se contusionner les paupières. J’l’connais le frérot. On sirote le kawa macéré en écoutant le tic-tac de la kelton et en fumant une roulée en attendant le troisième compère. Un mosellan à l’accent pointu qui venait avec sa belle rombière. Après trois décoctions et six clopes le match potatoes teuton nous remis dans le vif du sujet. Une dernière tournée de nervosité et on enfourche l’bitume. On a fait cinq bornes et premier arrêt à la pompe. Bin ouais, la brebis à Dédé avait pas rempli la cambuse du ti huit. Ha ces mansardeuses ! Bon pas grave on va biker pendant cinq jours. On se les gèle mais y a un peu de soleil givrant. On a encore roulé trente bornes et on a évacué les cinq litres d’arabica devant les yeux ébahis des girls avec leurs trois futals et diverses mousses à fessiers et rembourrages de tout bord. C’est vrai pour elles faut trois plombes pour démouler et surtout trouver le site où personne ne peut les voir. J’vais encore recevoir des pierres sur mon hommasse. Dans les Vosges j’ai commencé à avoir froid aux arpions, puis au genou gauche et enfin aux mimines. 3° pour la dixième, va falloir se réchauffer les muscles, sinon c’est les bronches qui vont servir de congélation pour l’anisette de midi. Encore un arrêt pipi avec clope, y en a toujours un q’avait pas eu envie le coup d’avant. C’est comme ça en deux roues et pas autrement. C’est dans les livres, les bons !
On a commencé à rouler sur de petites routes entourées de champs de colza. Mon Dédé en roadcaptain nous ouvrait le chemin du bonheur et je voyais que son sac de para au-dessus des pédoncules. J’ai hurlé de plaisir comme à vingt piges. J’avais mis ma cagoule en soie et j’m’suis dit que j’aurais du la laver. Elle sentait les relents des runs de l’an passé. Du fruité de hautes prunes, en rentrant j’irai au lavomatik direct sinon c’est la crémation du pif. Mes effluves commencent à virer relent de pain d’épices moisi. On s’est pris trois gouttes sur les genoux et on a vite séché. A la sortie d’un patelin, une machine à flash par l’devant s’est allumée trois fois. On était quatre, on s’est tous arrêtés, on a baissé nos frocs et le non photographié a refait un passage devant la machine à points histoire d’immortaliser la virée. C’est con on n’aura pas la photo vu qu’on a pas laissé d’adresse. On a bien ri. Toute façon même par l’arrière nos besaces recouvraient les plaques numérotées. Alors, doigt d’honneur ! Et pis si un bleu me lit, on est tous polonais sans résidences fixes. Le trimard à fond dans les mirettes, dieu que les paysages sont beaux par chez vous et le ronronnement de nos brelles. J’en pisse de joie. Tous mes musculeux en redemandent. Apothicaires fermez vos échoppes j’ai plus besoin de votre dope anti-rhume. J’revis tout simplement.
A 13 heures on arrivait en Bourgogne chez l’frangin gargotier qui roule héritage. Son vieux, mon autre moi-même nous avait concocté un repas de prince à se saliver les orteils avec un Haute Côte du Coin millésimé, une liqueur de bénitier de tout bord. J’en avais rêvé depuis l’an passé. Merci la Smala, j’vous kif comme des altesses. Un honneur de vous connaître. J’ai pas d’mots pour vous peindre. Après les deux boules de grelottant à l’alcool sicilien et un passage aux latrines, go vers le Morvan. Encore du sinueux, des futaies et des taillis à vous bloquer le vilebrequin. De la carte postale sortie des postes de la TNT. Les allées du breuil me rendaient poète d’un coup. Pas vu un animal, tous effarouchés par nos bestiaux. Faut dire qu’on résonnait un max et de loin. Après avoir quitté les feuillages on s’est pris la neige sur trente bornes. Beau spectacle, un tantinet glissant mais la maison à convives nous attendait un peu plus loin. Paumé dans la brousse, le moulin nous attendait avec ses ânes et ses poulettes à plumes. Nos brelons garés dans le foin, une bière, une douche, une clope, encore une bière et une clope, tout le monde était en détente maxi. Calme, immobilité, abreuvement(s) étaient notre psautier du moment. Le sieur des lieux nous avait mijoté une blanquette sur son piano. Les crues du lieux nous ont matelassé tout le squelette, quelques « fumer tue » accompagnés de quelques Jack et direct l’baldaquin pour une fanfare assourdissante. J’ai rien entendu, j’avais les coins des noreillers dans les noreilles.
Putain la dixième.
The Day 1 du meeting :
Réveil en fanfare par les aliborons du proprio qui avaient la dent creuse et l’estomac dans les sabots, comme nous d’ailleurs. La douche, water-closed et descente dans la souillarde du « Meunier tu dors «. Not Don Quichotte nous avait préparé une bombance digne d’un roi. La mangeaille recouvrait la table, y avait de tout à profusion et même de la victuaille que j’n’connaissais pas. J’ai eu la joie de décocter un œuf fraichement sorti du derche d’une poularde morvandelle avec la plume collée sur le dessus. On est parti les sacoches bien farcies sous l’œil ébahi des Cervantes qui nous ont imprimé le portrait.
Dédé avait mal au dos, il s’était foutu une lombaire en vrac en enlevant son bénard rapidos la veille. Il aurait du faire ça sans préservatif. On s’est calté à dix plombes, sous un beau soleil un peu froid. Le chemin des aubépines était luxuriant et plein de douceur de mai. Encore une bonne journée, surtout qu’on allait retrouver tout l’restant de la clique des quatre coins de France et de Navarre. Et on a roulé, roulé comme des jeunes pinsons, la fleur au V-Twin. Pis l’moka nous a pressé la lanterne et on s’est tous arrêtés pour vidanger et fumer une gitoune. Les filles aussi, c’est dire ! On a fait l’impasse sur la tambouille du midi, trop engrossés qu’on était. Alors on s’est pris que des mousses de houblon, y aurait encore de l’arrêt en vue sur le chemin des écoliers. M’en fiche j’aime bien regarder les fleurs de pissenlits par l’dessus, j’ai l’temps de mater leurs racines. J’essaye de viser dans l’mille, c’est humain ces choses.
Restait moins de cent bornes et ça sentait déjà bon l’fourrage et l’amitié. Alors on a un peu allumé et mis la poignée en bas, histoire de dégager les poumons de nos belles. On a fait le plein des cuves pour le lendemain, acheté keke boissons et on a vu les drapeaux du campinge. Le tic-tac s’est affolé, sur le parkinge on a coupé les ronronnements et les potos s’ont arrivés. Presque pas eu l’temps de retirer l’cask, qu’on était dans les embrassades et les lèches mouillettes. Du joue à joue et du tapote dos. Dans les yeux y avait de la larmichette de bénitier. Y avait plein de frangins aux couleurs Passion qu’avaient pas pris une ride. Pis l’grand dignitaire des lieux nous a donné les clés du palace, les patchs et pin’s du meeting. Des chefs d’œuvre à accrocher sur nos bides. Le 10éme, wahououou !!! Pas pu faire dix mètres, j’suis tombé en embuscade au bar. Le traquenard de la fraternité, mon haefele d’1/2 litre ne désemplit pas. Chuis aux anges, vais encore pas trouver mon abri. Et les frérots affluent de toute part, y a déjà plus d’place au zinc. Un feu d’artifice d’allégresse, de bonheur, de jubilation et d’ivresse.
Comme on était en avance et que beaucoup était déjà arrivé, à quatre heures qu’on a attaqué le roro. Y a pas eu de faux départ de sifflé, ou alors pas entendu le coup de huchet, trop d’bruit. J’ai revu avec grande émotion mon acolyte de la plume qui m’a offert en primeur un St Clément de 2004 vieilli en futaille de bourbon. On s’est envoyé ce nectar par petite dose sans dire un mot mais avec les yeux du cœur. Le plaisir des coudoiements. Pis la belle du pays des Toucans au regard lumineux m’a congratulé et m’a imprégné des mouillures d’un autre continent. Et l’autre complice avec qui je n’ai pu trinquer, m’a laissé son joli moût. Merci compagnons vous me damnez l’entendement.
On est arrivés en retard pour les agapes du soir., comme d’hab. Les grandes tablées étaient en place, avec des carafes de rouge et de rosé. Le rouge c’était pile poil le même que l’an passé. Mais quand je dis le même y a pas confusion. Le gérant avait rangé dans son jobard les bouteilles pas bues et débouchées tel que. Ceux qui on gouté on dit que le picrate c’était affiné avec le temps et l’air. Bon j’m’étend pas plus, because les baffes. La terrine était de dieu et glissait à merveille avec le rosé. Le riz-poulet aux écrevisses : nickel, j’en ai pris deux fois. Même si les décapodes étaient vides de tout ingrédient et ressemblaient aux jouets de bain de ma petite fille, elles déchiraient pas nos colons des tropiques. Moi j’ai mangé de tout plusieurs fois et je ne suis pas allé retapisser les fosses d’aisance du village de toile. Par contre l’eau stagnante et pas vidangée depuis six mois dans les tuyauteries du Merlin Plage, c’est un autre blême ! Comme quoi vaut mieux rester là où il y a du débit, c’est à dire au zinc chromé. Y a de la zic et des gerses bras nus qui nous affriolent le claquoir. Le promontoire de la grande tablée était au beau fixe et y avait plus de bruit que dans les laminoirs lorrains. Une dixième cela se mérite un peu. Non ! A pas d’heure dans la nuit on a quitté la cambuse avec l’Dédé. On a été suivis de près par des potes qui avaient peur qu’on se prenne le lac en pleine poire et qu’on retrouve nos bérets et nos lunettes au milieu de la lagune le lendemain matin. Mais on a évité l’zag et l’zig.
A mi-chemin, les chtis avaient ouvert leur rade. On s’est attablé à nouveau et un cousin lointain inconnu du coté de ma tendre nous a offert un armagnac de vingt ans d’âge. Une liqueur de chapelain non pasteurisé. J’ai dit à Dédé d’attacher sa marâtre au pied du bungalow et d’enlever le bâillon pour retrouver not chemin. Mais comme il était en marée haute, il est rentré se pieuter me laissant veuf de ma nuit. Les étoiles commençaient à se retirer de leur drap, j’ai donc décidé de faire de même. C’était sans compter le passage de notre terrasse couverte de chaises volantes, hé oui on avait eu du monde quelques heures auparavant. Je me suis délicatement laisser choir dedans, mais j’ai pas touché à la table. Le quartier était réveillé en pensant que c’était l’heure du p’tit déj. La bonne à Dédé m’a allumé les lampions pour trouver mon clic-clac non déplié de 45 cm de large. Un amour de délicatesse. J’m’suis couché sur la tranche tout habillé pour pas abimer les putains de fermeture du sac à viande.
Hips la dichième, polopolo popo….. et l’cabanon s’est mis à tourner.
The Day 2 du meeting :
Les yeux encore ouverts comme la hulotte de mon jardin, pas eu l’temps d’fermer les paupières collées sur le carrelage, que l’coma m’avais pris d’court. Les jours se suivent et se ressemblent pas, par contre les joints de carrelage du 122 ont l’anarchie en vent de poupe. L’étrave, le brion et la quille de ma carcasse sont sans dessus dessous. Faut remettre le plafond dans l’bon sens et aller s’échouer sous l’pommeau de douche. Je godille léger. Merde j’aurais dû me déshabiller avant la prise d’eau. Y a des moments où le bon sens de la réalité est inexplicable, certainement la faute de l’âge. On oublie les gestes primordiaux de survie. Le vécu quoi !
Je sors de la douche et évite de peu la roulade sur un demi citron vert embusqué sur le pavage du sweet-home. Comme une plaque de fuel dans un giratoire humide et que t’arrives un peu trop vite. La veille j’ai dû servir un ti punch avec un agrume neuf, ouvrir la porte du frigo pour poser l’autre moitié et refermer la porte. Mais j’ai pas du être synchro dans mes gestes.
Direction le réfectoire à tisanes et tartines de toutes sortes. La popote était remplie d’yeux rouges, de tronches déconfites et d’oreillers collés sur l’nénuphar. Un bon gros whaourff en guise de bienvenue, bien dormi camarade, bof…..dis bonjour à la dame ! Si l’extérieur de notre anatomie était propre, fallait enlever les mauvaises substances de l’intérieur. Ca sert à ça un bon p’tit déj, et celui-ci il était bien. Chaud, copieux, bruyant comme St Marc mais cordial comme des loups de mer. Sauf le beurre dur qu’il a fallu dégivrer sur la carafe de café chaud et tartiner à la râpe. Mais pas gravum. La vidange de la machine faite, une goulée de fumée roulée, on était bien, près du lac sous l’astre chauffant. On a vu une casquette flotter sur le lochness, mais on s’est pas affolé, il manquait personne à l’appel. Et pis y avait pas de binocle sur l’parapet. Mort de rire, comme dans fesses de bouc.
C’est à ce moment précis que j’ai vu la jeune squaw aux cheveux argentés sortir d’une maisonnette en dur. Des braves s’étaient emmêlés les pinceaux en montant la tubulure de sa yourte toute neuve, et l’avaient distroyée. Une sans abri qu’elle était devenue, mais vite accueillie par des braves.
Le big chief nous rassemble comme il peut et nous brieffe la ballade à venir pendant que les voltigeurs, nos protecteurs, nos ouvreurs étudient la route pour pas s’perdre eux-mêmes. Toute une orgaze, on va encore jouir tantôt sous l’tournesol doré et chatoyant.
Première halte à la supérette du coin où l’boss nous paie un jus et des viennoiseries, faut dire qu’on était plus de 200 bécanes. On noircit l’parkinge et la populace du coin nous mitraille avec leur phone. Faut assurer le nik-pique du midi, on a vidé les rayons de l’entrepôt et reparti dans un vacarme digne d’Apocalypse Now en prenant toute la route.
Il était beau not convoi, un troupeau bien rangé en quinconce et fier de rouler nos belles machines. Du brut, de l’état pur, de la chair de poularde, un festin de bonheur avec les potos de la même bordée… moi j’adore !
Les tiotes routes de l’auvergne faites ainsi, faut les vivre à donf. De diou qu’la caravane était belle, interminable et bruyante. Une procession de loups enragés mais dociles. Les voltigeurs faisaient des allées et venues en bloquant les routes, feux, croisements, sorties de garage pour assurer notre bien-être et notre protection. Des dieux de la mobylette ces men. 22 y z’étaient, 22 y sont r’venus. Tout l’charroi est reviendu au complet et entier, une œuvre d’art barbare, brute de décoffrage. L’grand Pat pouvait être fier de lui et d’nous.
Merki les gars.
On est rentré à l’heure de l’apéro après 120 bornes et une pause … près d’un lac…..endormi…soudain… surgit un aigle…Mais j’m’égare. Il était dans les 4 heures après l’midi. Certain sont allés victuailler du chauchichon auvergnat. L’Dédé et moi on est remonté sur Thiers faire aiguiser nos lames chez notre forgeron et ami de toujours. En passant une binouze à une terrasse ensoleillée pour mater le paysage du coin en hauteur. Rencontre et bises avec keke frérots parigots du forum qui touristaient leurs gazelles dans la bourgade. Retour au bivouac pour la détente de la seconde soirée. J’m’dis que j’dois assurer et jure de mesurer mes excessives frugalités. Bon c’est dit, suivant ! Un autre patron !
Léger trou dans mes notes et impossibilités de me relire, ou plutôt tache énorme d’un jus quelconque imbuvable. C’est bizarre chuis pas encore passé chez l’taulier du camping, c’est soit son vin ou du cirage de la belette à Dédé qui nous aseptisait nos bottillons. Brave femme. Bref, de table en table, de terrasse en terrasse, de chalet en chalet, de bar en bar ; on a bu pour honorer la dixième et pis c’était aussi le To You d’un chti. Et je sais qu’il y a une phrase qui dit tu « honoreras ton prochain ». Faut pas calomnier la croyance. Ho Hé Hein Bon !! Alors on a gratifié un zeste.
La tablée était déjà prête et la salade de gésier servie dans les écuelles, un délice. Puis arriva non pas la fameuse choucroute auvergnate à l’eau de mer mais une délicieuse marinade de bœuf aux nouilles, assaisonnée pile poil. Les serveuses remplaçaient à tour de bras les cruchons vides. Des athlètes du service, de la compète de hauts niveaux, du parfait sans dérapage. Du poloppo poppoo lolo de table en table, un sourd aurait entendu les bourdonnements de nos gargamelles. Arriva le dessert, du flan et quel flan, une tonne qu’il pesait dans la main. A la première lampée, il t’éponge l’estomac et absorbe les liquides sirupeux qu’il rediffuse petit à petit tout au long de la soirée. Les connaisseurs connaissent, c’est l’effet buvard. J’en ai pris qu’une part par crainte d’étouffement.
L’heure tant attendue de la tombola arriva. En quelques minutes tout fut distribué, des tee-shirts trop courts ou trop longs, des chasses d’eau, des bonnes bouteilles, du viski, du jack, de l’anisette, des cuvettes de chiotte, des sculptures magnifiques, un guidon de vélo et une horloge franc comtoise à double mécanisme et balancier en fonte, gagnée par le chti qui fêtait son niversaire. Moi j’ai gagné un canard de douche vibrant sans piles que j’ai offert à ma douce. Faut savoir se sacrifier dans la vie. Après le juke-box s’est allumé, le bar s’est rempli. Une belle soirée.
J’ai quitté ce lieu festif avec mes comparses pour aller au 23. J’aurais pas du. J’y ai fait la connaissance d’un fossoyeur légèrement bègue, qui nous a fait l’apologie de son taf. Mon pote mexicain et sa doublure sont partis œuvrer dans leur camionnette et zieuter leur jague qui dormait dans un coin. Des lyonnais super sympas m’ont offert un 3 rivières en dose mortelle. J’avais l’impression de remonter l’Oyapock en pirogue à contre-courant et sans pagaye. J’suis rentré avec mes coloc, à 3 c’est plus simple pour retrouver ta bergerie. J’ai réussi à enfiler le sac à viande du decacon, me suis posé avec douceur sur l’immense canapé de 25 cm de large et j’ai pioncé le nez dans les bottes d’mon Dédé.
The Day 3 du meeting : le final
Comme d’hab, réveil en cerceau. La dame de fer qui brule de l’intérieur de mille feux sort de la douche en me gratifiant d’un joli sourire qui en disait long sur la soirée. On s’est bien éclatés de tout bord, hein hier soir sur la piste. Vais devoir demander à mon homme de m’changer la roue avant d’mon trike. Quelle pêche elle a et quelle leçon de vie elle nous gifle. Ha les bons zhommes ! L’Dédé est comme moi avec la tonnelle de travers. Pas un mot qu’on s’dit, faut s’nettoyer l’tintoin à coup de coton tige. Direction l’abreuvoir à tartines. Mince y a la queue dans tous les vestibules à aisance. L’eau propre pas nettoyée a encore frappée la cure des bikers. Faut pas s’faire la bise avec la baveuse, on peut se refiler des résidus malsains.
Sous la gloriette à kawa, j’m’prends une écuelle à chat et la rempli de jus noir. Impossible de boire avec cet ustensile sans mouiller ses bottes ou son falzar. L’idéal c’est une paille dans l’cruchon, mais avec la courante qui traine dans l’secteur, j’préfère laver ma bedaine. Le beurre avait bien ramolli, deux jours de soleil, l’effet était nickel, tu frottais ta tartine dessus et t’étais content. Beaucoup cherchaient du coca et du riz pour calfeutrer leur privé. Donc y avait du rab. Clope sur les berges du lac où trainaient quelques chausses et calots mais toujours pas de manquants à l’appel. Allez savoir ce qui se passe dans les ténébreuses, mystère de la nuit profonde !
L’autorité dirigeante, le pape des lieux, not bon Pat rassemble le restant de sa troupe encore gaillarde pour une seconde turlurette dans les monts d’Auvergne. Nous on n’y va pas, l’Dédé a choppé les fluides accommodants. J’lui avais dit de n’pas mettre de glaçons dans la badiane et pis la clenche de la porte lui marquait encore l’front. J’reste avec lui.
Accompagnés des nomades félidés, l’Dédé et sa lady, l’chauffeur de bus et son attelage et keke zautres on se dirige vers les hauts lieux de l’abbatiale toute de noir vêtue pour une tite bamboche comme on les aime. C’est l’mexicain qu’a pris les commandes et son GPS interne nous a presque vidé l’réservoir. Quand qu’on visite, on visite nous. Arrivés devant la pie-grièche nos décibels ont déclenché une volée de sonnaille du beffroi. L’tocsin a sonné comme un braillard. On s’est enfilé dans les petites rues pavées et glissantes les uns derrière les autres sans compter que la remorque de la dame énergique ne passait pas entre les bittes d’amarrage anti 4 roues. Pa ni pwoblem, on a soulevé la baladeuse devant les bigots qui sortaient du mausolée.
Une ballade à petits petons, une tiote photo devant l’confessionnal où not helvète de service a pris 872 tofs de son œil gauche fermé et direction la gargote à victuailles. Pour les commandes du cocktail pas de blême, tous à la pinte. Tout s’est compliqué pour la venaison. L’héritier des lieux est intervenu et a tout remis en ordre. Chacun à grailler la commande de l’autre et les clients des tablées les plus proches sont partis se curer les lourdes à l’air libre. Comme d’hab, belle et bonne rigolade. Puis retour sous le voilé à plein pot pour l’apéro et les festivités de la 10Th. Les feux d’artifice du week-end allaient se mettre dans les tours, la grande roue des cœurs joyeux pouvait se mettre en branle, on était prêt.
Tin la tenties !!! Et j’y étais à nouveau, frangins affutez vos hallebardes de la déconnade et Go.
Le grand bike-show des cyclettes a commencé sous l’œil ébahi des lampistes. Toutes plus belles les unes que les autres. De l’orfèvrerie, de la joaillerie de première classe, des bijoux à tomber sur les genoux. J’vous dis pas l’exercice effectué par ces tâcherons hors pair. De l’accouchement de haut vol. Y a eu du clap clap avec les mimimes calotteuses. Du Léonard de Vinci en réel. Chapeau bas les mecs.
Puis l’grand dignitaire nous a offert l’apéro. L’autre vieux Picard d’la Baie de Somme avait oublié ses cornichons façon Total-Antar ou bien ils avaient plutôt déflagrés ses sacoches. Il paraît qu’il y a un trou béant sur la chaussée de Le Crotoy et que la pointe du Hourdel s’est faite la malle et a sodomisé le Mont St Michel. Faut s’méfier des alambics fait maison. La veille c’était mon n’veu qu’avait rincé la tablée avec du raki français. Du bon temps quoi sans gâchis ! Avec bien du mal on s’est tous rapprochés de la salle à cuistance dans un bordel indéfinissable, bin on était beaucoup quand même.
Pat a pris le porte-voix encore tout ému de la veille pour nous expliquer l’ordre du spectacle et du menu de la sauterie. On s’en battait les balloches, mais on l’a écouté jacter. Faut dire qu’il s’était vu remettre une gribouille de Margerin, le virtuose du graphite, dédicacée par le nodal lui-même. Sur l’estampe figurait not boss avec son ancienne bicyclette. Y a d’quoi larmoyer un tantinet, on n’est pas des stones qui roulent. C’était mérité l’kado offert par tous les membrus du Forhum. Merci Pat !
On s’est tous assis en rang d’oignons pour bâfrer comme des velus. Une quiche aux plantons suivie d’un veau Marengo du Piemont, vertueux comme une campagne napoléonienne. Et toujours avec les moûts de l’an passé, aux vertus inexploitées. Assouvis, gavés et légèrement soûls de cette pitance on attendait les zikos et les femmes nues qu’on déshabille.
What A Mess est arrivé. Une pointe de romantisme sans gâchis et sans féminité, des beaux bébés dont la môman a accouché en plusieurs fois. 2,17 m le soliste qu’il mesurait, on pouvait rentrer au moins à trois d’dans. 350 kg de masse à eux trois, le papa batteur mesurait moins d’1,50 m et faisait la balance avec un sac de ciment. Tout en puissance, un coup de fourchette incomparable, ils buvaient des dés à coudre d’1/2 litre avec porte gobelet incorporé sur le pied du micro. Une option offerte par une fabrique de bock style Kro. 3 gaillards qui taillaient dans la dentelle un son puissant. Toutes les reprises des seventies y sont passée : ZZ Top, Deep Purple, Black Sabbath, AC DC, du Lynyrd et même Pink Floyd. Sublime, pas d’mots, pour moi c’était le meilleur groupe qu’on ait eu. Fallait venir zieuter et écouter. On avait même du mal à voir la tête des molosses sur scène à cause de la poutre trop basse. Et c’est la première que j’vois les battoires avec des doigts comme un cubain de 17cm d’un gratteux sur sa gratte en concert au 30éme rang. Et pis le son, un nectar…Pat tu nous a dorloté le pistil.
Les donzelles à effeuiller sont arrivées. Une blonde, une brune et pas des décolorées de la Joconde, c’est un gamin qui s’y est collé l’pinceau. Vigneron de son état et qui roule un fat dont le guidon embrasse l’bitume. On lui a dit d’penser à autre chose pour pas faire monter l’bac à huile. De la jeunesse toute frivole sortie de la maternelle. Moi j’préfère les plus en chair, avec les mamelles qui te sortent de l’entre doigts. A chacun sa pitance. C’était bien quand même ce concert de chair fraîche sans tubercules et sans couche culotte. Elles ont assuré les mignonettes ruminantes.
Retour au banquet pour déguster le gâteau d’anniversaire grand comme une table de ping-pong avec des fraises dedans et plein de crème. Un royal triglycéride de 10cm de haut. Le Béru des pâtisseries, le tire-bouchon moldave, le Zola de la fellation … merci Mister Dard, bref on s’en ai mis plein la cafetière et c’était pas du graveleux, mais du bonheur pour amygdales.
Les dobermans sont revenus faire un dernier set de jouissance acoustique. Moi j’suis retourné au bar me déglacer le gorgeon des doucereux ingurgités précédemment. Suis tombé sur une gourde au doux nectar, enfilé un Cubain voluptueux et écouté sur la terrasse les zikos. Bon c’est pas très bien pour les artisses. Mea-culpa !!
J’ai refait à l’envers quelques chalets alcoolisés, terminé par une Mirabelle de ma terre natale. M’souviens plus comment j’ai atterri dans mon pucier, j’avais encore perdu mon Dédé. Pourvu qu’il soit pas parti à la pêche près du lac. On verra d’main.
Tain quel week-end de ouf.
The last Day du meeting : le retour, The End
Les cloches de St Pierre m’ont réveillé, tiens déjà. C’était une meuf qui se nettoyait la jugulaire à coup de lampées torrides. J’avais dormi peu sur un seul coté de mon one place de 25cm de large. J’en aurais bien repris une autre tournée sur l’autre coté. Mais bon le chalet était en pleine effervescence, avec les sons de gamelles, des bottes mouillées qu’on enfile de travers, les bouteilles vides et les gargarismes de mes compagnons de chambrée. La vie communautaire a pas toujours du bon. Ma conscience, les restes de cerveau, les tuyauteries de l’entendement me rappellent que c’est the last Day : donc retour à l’écurie. Une immense tristesse m’envahit soudainement. Retour au service des sports du Vatican pour ne rien vaquer. Travailloter ce n’est plus pour moi, je dois partir vers d’autres cieux. Merde, j’étais bien avec mes frangins.
Direction la cantine, j’m’lave pas tout d’suite, trop d’monde sous la tirette. Les gars sont en larmes et couverts de café qui passe par dessus les bols à bord pas fait pour ça. Y a de la bisette partout, de l’œil qui couine et le cœur qui se débroussaille comme un brin de muguet. Les clochettes de la buccogénitalité amicale. L’entrecuisse des nymphes de la fraternité. Hé oui j’dérape po. C’est comme ça. Alors j’bâfre pour plus penser et remplir mes muscles. A coté d’moi la femme d’un pote me dit que l’cerbère luthier de la veille l’avait beaucoup impressionnée. Elle lui avait demandé ce qu’il avait sous l’kilt, et l’mandolinier lui avait répondu, le rouge à lèvres de ta mère. J’ai bien rit. Elle s’attendait à quoi. Quoique j’m’pose aussi la question.
C’est l’moment de remplir la gibecière. Pêle-mêle le bourrage avec emballage des marasquins avec délicatesse, kados offerts par mes zamis qui m’ont comblé. J’passe sur le sac à mouches à enfiler dans un doigt d’gant, difficulté extrême. Alors j’tasse l’tout, ma femme fera mieux que moi demain. Ficelage du dit sac sur le porte arrière, capote étanche au cas zou. Mince j’ai oublié l’zomblou d’été, redémontage, déficelage et reficelage. Grosse suée, soif et la fatigue me tape les ligaments de la nervosité.
J’suis prêt, direction avec ma monture devant l’bar pour les dernières embrassades et les bonnes routes à tous. Bises au Grand Chef, merci gars c’était bien. Attente du restant du convoi, clope, tite gorgée, pipi, clope, tite photo, énervement, keske qui foutent …. L’train train du décollage, y en manque toujours un qu’est pas là. C’est l’chaton belge qui roule en baskets, because une cheville en vrac due à une glissade sous les Sun lights !
Tain mon neuvième meeting se termine, hé oui l’premier j’ai le tee-shirt collector mais j’l’ai pas fait. J’avais le 12 à carbu dans l’garage, mais pas l’papier rose qui va avec. J’suis un lambin, un traînard, un attardé qui a trop temporisé. A 3 mois près, môman j’aurais pas du t’écouter. Mais maintenant y a plus de regrets. Bises ma poule !
Avec une plombe de retard on met les voiles à 9 coursiers. Nos rossinantes s’emballent, un coup de tut tut, une main levée et à plus brothers, on s’tient au courant. Direction la Bourgogne pour une halte abreuvoir chez un père dont l’canasson aboie de la zik des seventies. De la défonce de bonheur sous l’astre chaleureux, et pis ca sent bon l’herbe fraichement coupée. Du trois feuilles médicinal qui te chasse les pensées opaques.
L’Dédé a pas pris la route avec nous, il a préféré cajoler sa bergère au moulin du Morvan. C’est un étalon à la vertèbre fragile mon Dédé, gaffe mon vieux pote de ne pas t’coincer une brindille dans l’omoplate.
Sur une 2×2 on s’est fait doubler par un quatre roues attelé dont la remorque avait une roue qui allait vers le sud et l’autre vers l’nord. Quel connard, il ne sentait rien, alors que le halage gigotait dans tous les sens et voulait nous amarrer. A mort l’arbitre !
Sur les 13 heures qu’on a halté, juste à l’heure pour la congratulation. Merci belle comtesse du Chalonnais pour l’hospitalité, la cochonnaille et l’vin blanc. A nouveau accolades, étreintes et séparation. Des qui vont dans l’Doubs, d’autres ailleurs et nous plus vers l’Est où y a rien d’nouveau. Les Mozëëllans m’accompagnent sur l’restant d’ma flânerie. Y reste 300 bornes sur autobeurk avec les bracelets qui font pas toujours décapsuler les barrières, alors on agite la main pour faire coucou au garde vadrouille. Mon amical prussien a l’intention d’carburer. Au premier giratoire, ma roue arrière fait un guiliguili dans un sens puis s’affole dans l’autre sens, la roue avant pareille avec zag d’empressement et de non galanterie. J’me suis vu sur la carpette et l’paillasson. J’suis resté en ligne, sais pas comment ! Une nappe cirée de chez Avia avait teinté mes caoutchoucs à bandes blanches. Pendant 10 bornes ma pendule a cogné sous l’cuir.
J’suis arrivé dans mes douces pénates juste pour l’apéro. Ma dulcinée m’a aidé pour enlever l’attirail en cuir. Ma mélodieuse m’avait préparé un bain chaud et une bonne soupe au lard. On a fermé la porte de la salle à doucereuse pour une tiote sonate à quatre mains.
Le lendemain j’ai revu mon Dédé, il avait roulé 200 bornes sous l’abondance perlée et avait encore de la paille sur les genoux.
Tain la dixième est closed !!!!
1320 km de délectation et de volupté dans la joie et la félicité.
Que dire de plus, que c’était tellement débonnaire et délicieux. Ma maladie génétique c’est vous, compagnons de bordée, acolytes du bitume, compères et complices de l’entente parfaite. Mes maux disparaissent avec votre amitié. Doctor Feelgood, de la potion pour l’éternel, j’vous oublierai pas d’si tôt.
I love You, very, very, very…………very
Le Dirlo :
Biker1450 WebMaster
Les Modos :
La Mouette, Snoopy, TDzeus30, Waychop
Les Voltigos :
Allphil, Alvin, Atila et Carine, Belu07 et Maeva, BearRider, Ben51, Bertoy et Babette, Charley, Cheche63 et Vero3, CKB, Didier069, Doudou, Filobido et Lili, GA47 et GetteA47, Goozze, Irwin28, JIS, Jovial Kabu et Lee Loo, Le Sté, Mignard78 et Laurenzita, Omaro et Krissy, Patallume, Raoul, Rios, Samurai et Dark Angel.
Les Membros :
Allphilette, Andy Eggen, Azafoli et Mimi, AlainLeclercq et Mme, ArchangeMick et Mme, Brève Bale et Brigitte, Beatnick, Boisdebout, Bop et Bopette, Bushido, Buckana, Bob03 et Bobette03, Borat, Bacon, Baz, Bulldog, Bohème89, Cyrick62 et Mimi, Carbonne31 et Carbonnette31, Chica, Chti Bubu et Chti Bebette, Cheyenne41, CavalierKB et Annick, Caracal et Caracalette, Christophe43 et Christophette43, D’Harling, Dejante, Dom77 et Dominette77, Delphyves et Delphine, Dede54 et Françoise, Didiette69, Dom07, Dan77, Dshd, Electra105 et Cathy, Eric10, ElChico et ElChiquette, Filiric, Fredami, Fat Bob 60, FatBob43 et FatBobette43, Fifi SDS, Filo et Belle des Iles, FatBoy60, Fremen88, Fafouet, Fred06, Falco72 et Falcette72, Fred558 et Fredette558, FreeRider, Ffhd78 et Ffhdette78, GuyCalvados et Guycalvadette, Gwada, Gpac16, Gustave et Gustavette, GillouBZH et GilletteBZH, Guyzmo37, , Germix, Ghost Rider, HerveR, H0m3r, Herr K, Idefix, Iicare et Iicarette, Joe Cool et Joe Coolette, JJ Biker, Janfred, Jean Michel, Jef&Fab et Fabienne, Jean-Luc et Jean-Lucette, Johnny41, Johannight, King et Queen, L ‘Amazone, LeMarignéen et Lucrèce, Laurent45, LeCorrezien et LaCorrezienne, Ly Lua, Le Vizir, LadyLea, L’Dunkerquois, Laurent71, Little Bear, Leon2b1000 et Leonne2b1000, L’Arverne, LR78, Ludo35, Maillard-Ley et Maillard-Leyette, Marsu56 et Marsuette56, Michoubidou, Mato05, Mathews et Mathewsette, Mjöllnir et Mjöllnirette, Miss-Nutel, Mac-Coy et Mac-Coyette, Marrakech, Matt45, Nikaia006, Necureuil, Ours, Oliver, Oxydefer, Odysse et Odyssette, Palomino, Patrice1961 et Patricette1961, Pitt, Pandora, Paulo68 et Martine, Pat58, Phil36, Proxo, Pat44 et Patette44, PatRoadKing, Panther, Pecoltran59, Phenix60 et Phenixette60, Pocitos, Phil967, Paul30, Pedro13, Pat n’Rol, Pat-UltraC, Pawa, Pat64, PhoenixMgf et Mily Toon, Ricou95 et Ricouette95, Robotriri et Malou, RodKar, Raf et Monique, Roka-Ding et Lily, RockWNDie, Scfamily, Samourette, Shura, SLK, Sycho, Shadow57, Scorpion45, Steelboy, Stef2311, Senshei, Sam&Sand et Sam&Sandette, Thunder91 et Cosette, TDzeusette30, Twenty On et Twenty Two, Thales23 et Thalesette23, Tintin133, Titiflat, Toxo et Toxette, Tranquilou, Vercassivelonos, Xav31 et Xavette31, Wolverine, WildClo et WildClodette, Warmup33, Zigomatic, Zoe&Pitch
Merci à tous pour vos marques d’affection. Je suis touché en plein cœur, vos emballements et votre générosité enthousiasment ma sensibilité.
Mais n’oubliez pas que vous êtes la tambouille de mes gribouilles et avec vous il n’y a que de bons ingrédients pour une absorption parfaite de fraternité.
Salut Ted , je ne pouvais pas être avec vous , mais à te lire , j’étais avec toi , à tes cotés , au bar , sur la bécane , durant le run , partout … Merci pour ce moment de partage et au plaisir de te rencontrer voisin…
Amicalement et fraternellement mon ami .
Hervé (Nounours 54)
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Thanks man, à un de ces 4 sur l’bitume avec une binouze
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Que du bonheur ce meeting
Que du bonheur de le revivre à travers ton phrasé
On t’aime aussi mon Ted
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ça nous fait revivre ces bons moments avec une verve imagée qui refléte exactement l’ambiance et qui nous donne envie d’une chose; retourner à ponduche, vivement l’mois d’mai
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