Week end chez les Chtis : La Cote d’Opale – 28 septembre 2015

Bon cette année je ne mettrai pas de tofs, j’ai perdu mon APN qui vaut pas un clou, mais sur la carte SD y a des photos qui valent leur pesant. En avant-première une belle éclipse de lune, des regards perdus, des gestuels, des danses incendiaires, mon doigt, des gars hilares, une partie des cailloux du chemin etc …

Carnet de voyage Alphil two two – étape 1 la montée

Encore une bonne dose de convivialité, on démarre de Lorraine pour rejoindre le ChtiLand sous un ciel un peu couvert mais pas de flotte. Le début du run commence bien. Départ à 13h30 et un tiot café à Verdun, puis totobahn jusqu’à Maing. Pas marrant, c’est tout droit. On pose les bécanes à l’abri chez not bon Toufil. Puis on rentre dans son rade et début des festivités avec une bonne bière d’une cuvée spéciale. Enfin je mens un peu en disant une bonne bière. Direct on monte dans le coin privé réservé aux amis et apéro. Bon on décide de pas mélanger et on reste à la bière, mais après qq bretzels, le Jack se débouche tout seul mais pas le rhum, y avait po de suc de canne. Je loupe plus belle la vie et Rachel la maîtresse de maison nous tire jusqu’à la tablée pour déguster un plat de derrière les fagots avec Rouge zé Rosé. Je tache mon vieux teeshirt et rend l’assiette nickel, direct dans le buffet. Idem pour le dessert, mais sans tache sur le teeshirt. Par contre mes bottes ! Faut savoir se tenir chez les Chtis. Je sais plus s’il y avait du café, en tout cas la mirabelle à Raoul elle nous a vite fait envie d’aller voir le bon pucier. Dodo direct et écoutilles fermées. Les voisins ont dit qu’une harley a tourné toute la nuit, moi je pense pas que ce soit la vérité.

étape 2 : une longue journée

On se lève, j’ai toujours mes boules kies, j’en ai des jaunes maintenant pour pas les confondre avec des fraises. Je suis content la chambre ne tourne plus. On déjeune avec de la confiote maison et des bons croissants. Y parait que la boulangère était bien montée, mais j’ai rien vu. Normal je ne suis pas allé chercher les croissants pour cause de manque de sommeil. On sort les bécanes et on retrouve qq potes, le convoi s’agrandit et direct on va chez 105 retrouver une partie de la Toufil. Ils ont les mêmes yeux que nous, certains un peu rougis. Ils nous saluent de la tête mais pas de la main. Faut tenir les bécanes. J’me dis qu’ils ont certainement assurés hier soir. On verra à la pause de midi qui arrive très vite, enfin quand même 130 bornes et une envie d’éjecter les 4 cafés du matin, mais je suis pas le seul. La cour du resto est pleine de bécanes, direct contre la haie on se soulage, puis on se bise, on se roule un clope, on se tape dans les mains, dans le dos et on va se laver les mains. Y faudrait remettre des fontaines dans les cours de nos campagnes. Tous heureux de se voir ou revoir. Y a pas de mots, on est entre nous et ça va être super.

Le grand chef nous dit de s’assoir pour manger un gros couscous, on était déjà assis et on baffre, mais j’y reviendrai sur le couscous. Puis départ pour la ballade de 150 bornes, cap gris nez, blanche neige et breton. Si si y avait un breton dans mon chalet. C’était beau et ensoleillé, comme dans une cuvette de chiotte avec de l’harpic. Me suis régalé, c’est con ma femme est pas venue, elle rate des bons moments mais pas moi. On fait des tofs sous le vent, on rote, on cherche une haie et on repart pour visiter le coin qui est magnifik, y a cas voire les reportages de ceux qui ont pas perdu leur APN.

Les voltigeurs assurent un max notre sécurité, y a même une camionnette de bleus comme le colorant de la mer coincée au milieu du convoi. Après 3 km au premier carrefour ils tournent à droite, nous on brule le feu rouge et on va tout droit. On n’a rien dit. Faut dire que Jack il assurait avec sa sirène à 135 db, je me suis fait presque un retour de rein en sursautant de trouille quand il m’a doublé. Je crois que les bleus s’ils avaient eu un cask anti-bruit dans leur fourgonnette, ils nous auraient peut-être suivi. Bon on ne s’est pas perdu et on est arrivé tous ensemble à la queue leu leu au campinge.

étape 3 : bifort, gaypride, after et restons fort

On bloque l’entrée du home sweet home Côte d’Opale, les gamins nous saluent, les momans aussi et les popas restent en retrait. On nous distribue des sacs en papiers, blizzard j’ai pas la gerbe enfin pas encore. Dedans y a la clé du chalet, du paie cul et quelques consignes pour le nettoyage. Y a des chemins dans tous les sens, vas-y pour retrouver ta piaule. Un minos monte sur ma bécane et me dit où le 521 (c’est le n° du chalet) se trouve, vu qu’il habite au 515, sauf que son trajet il le fait en bi-cross et qu’il connait des raccourcis. Dur avec le RK, enfin on se pose. J’ai une chambre double avec mon n’veu, on déballe l’toutim et on fait nos pieux avec le sac à viande dans le bon sens et la fermeture éclair du bon côté. Faut assurer pour le retour en pleine nuit.

On a une tiote terrasse et on s’installe pour boire une binouze ou deux. Je déballe le saucisson lorrain qui dépassait des 2 cotés de ma sacoche, bin oui on était beaucoup. Filou sort ses mignonettes de Ricard et de Chivas. C’est bien parce que c’est toujours la bonne dose. Et pis les autres affluent de tous côtés avec leur produits locaux autant rafraichissants que nourrissants. Mes amis Creusois me ramènent une bouteille de Belle Cabresse pour moi tout seul. Elle a pas fait long feu. J’aurais pas du la laisser sur la table. Et c’est parti, on se rebise, on se retapotte, on boit, mange et surtout on parle de plus en plus fort et même que les mamans envoient leur gosse avec des chips pour faire la bienvenue. Les gosses sont restés mais pas les mamans. Leurs vieux nous regardaient de loin. C’était pas l’tout, not bon Toufil nous phone pour dire que son apéro à lui avait commencé. On se dirige tous ensemble vers le lieu des festivités. De diou que le chemin était long, et j’me dis que pour le retour cela va être compliqué, surtout de nuit. Bon l’Dédé (l’autre) me dit on a qu’à suivre les panneaux 10 à l’heure pour le retour. C’était pas con, en plus ils se voyaient bien, sauf qu’il y en avait partout dans ce foutu camping. Belle grande salle, avec estrade pour orchestre, grand bar dans le fond et toilettes bien visibles. Bon y avait de tout et à profusion. Un régal pour les assoiffés qu’on était. Et pis surtout pas d’attente au bar, nos copines serveuses assuraient un max. C’est certainement à ce moment que beaucoup d’entre nous ont perdu la notion du temps. 105 nous dit une fois de plus de s’assoir pour la baffre. Dur dur de se faire entendre et pis on avait plus très faim, because les caouhètes. Mais on s’installe quand même, et c’est parti pour une énorme crêpe fourrée à je ne sais plus quoi et une carbonade du tonnerre et du vin de pays du coin qui se laissait vraiment boire. Y avait toujours du monde au bar. Bon repas. Les zikos s’installent et nous joue un morceau de Focus « Hocus Pocus » pour présenter la troupe, le soliste sortait de chez Canned Heat, ils avaient notre âge et nous disent que sur la table il y avait un livret avec tous les morceaux qu’ils jouaient. Que du bon, des seventies, un régal. Il suffisait d’inscrire le morceau choisi sur un papier et de le mettre dans la boite devant l’estrade. Et le big band te jouait ton morceau. Comme un juke box. Le plus dur c’était de trouver un stylo. Au moins 3 heures qu’ils ont gratté, enfin je pense, car tard dans la nuit avec un compagnon de bordée, je lui dis, putain c’est bon le morceau des Chigago avec les cuivres, ils assurent les men. Il me répond, une : les zikos avaient pas de cuivre et deux, c’est la sono à 105. Comme quoi…

Au bar y avait toujours du monde, les Creusois avaient aussi ramené du Pim Pam Poum (Poire, Pomme, Prune), une tuerie leur breuvage.

Bon je vais passer sur la suite, car je ne me souviens plus de tout. Bin c’est aussi toujours pareil, danse, terrasse pour fumer, buvette, toilette, non pas quéquette, enfin pas pour moi. C’est à ce moment que l’Philou (un autre) revient de derrière la haie en me disant que ça allait mieux, mais qu’il n’arrivait pas à éjecter les graines de couscous qu’il avait de coincées dans les narines. En beuverie faut savoir ce qu’on mange avant. Mais les pâtes c’est dur à passer aussi ! Bon c’était l’heure de retourner au chalet. On est parti à 6 ou 7, mais on en a perdu en route. En plus la gamelle du Dédé, elle cognait sur la boucle de ceinture, la mienne aussi. On aurait dit un troupeau de chèvres. Que le chemin était long, au fur à mesure de notre route les chalets s’allumaient mais personne ne sortaient. C’est con car on aurait pu demander notre route. Après 1/2 heure, on a vu un phare, c’était notre chalet, on avait oublier d’éteindre les lumières en partant. On avait mis le chauffage aussi à donf pour pas se choper une merde. Sauf qu’on pouvait plus rentrer dans le sauna. Alors on a tout ouvert et on s’est installé à la terrasse pour se reposer. Sauf qu’on avait soif, bin oui le chemin, la perte d’énergie inutile pour retrouver la cambuse. Alors on ressorti ce qu’il restait à boire et il en restait. Et pis on a récupéré qq retardataires émus qui avaient soif aussi. Les creusois, les parigots et j’en oublie certainement. On a fondu PimPamPoum, fumé qq clopes, torché les mignonettes, bref tout le camping s’est réveillé quand on s’est couché dans le chalet complètement gelé comme nous.

étape 4 : le réveil et le retour

Faut dire qu’l’Dédé il a tisané avant de s’endormir. Je l’avais pourtant prévenu, ne t’endors pas trop vite tu vas te réveiller essoufflé. Du coup notre ami breton qui dormait avec lui, il a dû changer de bordée et a dormi sur le canapé en faisant un bruit d’enfer. Il a renversé nos gamelles vides. Et c’est bruyant une haffalée vide, ça résonne comme Notre Dame. Il croyait aussi qu’il y avait une marche pour monter sur le clic clac, et quand il n’y en a pas cela surprend aussi. Bref on a dormi, moi mal, car qq chose me gênait dans le sac de mon Toufil (j’avais oublié le mien qui est resté sur la poubelle). J’ai retrouvé le lendemain matin dedans, un énorme ceinturon de 2,20m de circonf, si qq a perdu le sien ? Je ne sais comment il est arrivé là ! Douche, pipi caca popo et petit déj avec des madeleines Paulette, enfin il me semble. Tout le monde a fait waf, comme signe de bonjour. Les têtes étaient quelque peu fripées et les yeux cernés. Peut-être à cause des grains de couscous. Même les femmes, elles ont fait wif. Bien repus, certains ont commencé à raconter les péripéties de la veille à ceux qui avaient oublié qq moments intimes. On s’est de nouveau embrassé, tapé dans le dos et sur le ventre en se disant j’ai bien fait de venir. Puis retour au chalet, facile à trouver il suffisait de suivre les traces laissées qq heures auparavant. J’ai bouclé mon sac de chez Louis avec difficultés, bizard j’avais plus le sac de couchage à Toufil ? Harnaché ma moto, vérifié que je n’avais rien oublié, re pipi et traversé le camping sous le regard haineux des papas qui nous enviaient. Le type qui a tapé l’incruste avec une shadow et qui buvait notre rouge en dansant et en baratinant nos gerses et que Claude a viré, m’ a fait un léger doigt d’honneur à peine visible. C’est con on aurait pu allumer le BBQ avec sa brêle. Départ prévu à 10h et à 11h30 on était encore sur le site. C’est à ce moment que le sportsty de Johanne a pas voulu démarrer. Un pote de la meuse profonde aux doigts agiles, il te colle 3 feuilles en moins de deux, il a décelé la panne. Cosse de batterie desserrée, un dieu ce mec, sauf que le fil noir c’est le moins et le rouge sur le plus. Bon il est daltonien. Enfin on est parti sous un beau soleil avec comme capitaine notre bon Stéphane par les petites routes. Au bout d’une heure et 40 bornes plus loin, on avait déjà faim. Les filles en avaient marre et avaient les lolos qui sautaient, nous aussi mais plus bas. Dédé m’a dit que dans le GPS à Stéphane c’était la carte de l’Afrique qu’il avait mis. On s’est tapé une viande hachée chez Donald et à 4 on a décidé de reprendre le totobahn, on voulait arriver avant minuit. 300 bornes avec un vent de travers, même qu’on a roulé tout le temps à 30°. C’est quand même moins fort que PimPamPoum. Toujours tout droit et arrêt toutes les heures pour approvisionner et vidanger. Bref arrivée à 18h30 avec 1200 km et bien cassé. 13 heures de sommeil plus tard, j’avais pris mon lundi, j’suis retraité, y avait encore des graines de couscous sur le noreiller, ma femme me dit qu’est que tu fous avec un aspirateur dans ton sac de chez Louis. Y sont costaud ces sacs ! Effectivement je devais faire le ménage avant de partir. Je sais pas ce qui m’a pris, en plus c’est con, j’ai pas le tuyau qui va avec. J’ai ramené aussi les belles bouteilles de mes amis creusois, vides mais remplies de bons souvenirs. Du coup j’ai acheté des places de concert à ma femme pour aller voir Sushi et Bouchon, faut savoir se faire aimer.

Bon que dire de plus, si c’était bien et que mieux serait mal.

Un grand merci aux Philous zorganisateurs, comme on dit je vous aime, c’est toujours au top, même le couscous, vous avez pensé à prendre des graines fines. Faut le faire. Bises les potos sans oublier vos épouses, ho que non.

Et vous les voltigeurs, le bonheur était dans le pré, au top comme d’hab. Je ne sais pas comment vous faites, je vous admire et vous aime aussi. Par pitié virez la Petite Sirène du Walt que j’aime aussi.

Les participants, ha je ne vais pas vous citez, me rappelle plus des pseudos, je suis fier d’être avec vous. Vous me ressemblez tellement avec vos bonnes bouilles, par contre je trouve qu’il y’a quand même une sacrée bande de jeunots. Comment ça j’suis vieux ! Bises à vous et restez ainsi. Je vous aime aussi c’est sûr.

A vous les belles petites femmes de mes compagnons de sortie(s), je vous adore presque autant que la mienne. Ne changez rien.

A FPH, merci de nous réunir sous cette belle bannière d’amitié et de fraternité.

Poil au nez.

Après 13 heures de sommeil et pas loin de 1200 bornes, bien rentrés aussi hier soir à 18h30 pour retrouver ma petite femme qui était pas là, mais qui m’avait préparé une bonne soupe au lard ! Merci les amis pour ce we ensoleillé, et cette convivialité. J’ai pu remettre des pseudos sur des visages que j’ai vite oublié le lendemain matin, déjà que j’ai eu du mal à retrouver mon chalet, dans ces allées sinueuses aux nombreux arrêts prostatiks. Bon que dire de plus, si : « Mieux serait mal » ! Que du bonheur je vous dis.

Bises à nos zhotes et aux voltigeurs qui ont assurés, mais faut dire aussi qu’il y avait des voltigeurs de voltigeurs, et bin on s’est pas perdus. Et pis y avait mon Dédé et mon Régis, pas avec la même bouille mais de la même cuvée. Merci aussi à mes potes de la région lointaine du milieu de la France, là où on élève des moutons castrés, pour leur baume anti arthrose, j’ai bien ramené les flacons ……… vides à la maison. Au moins mes sacoches n’ont pas été mouillées. Voilà si il y un tablo, vous m’inscrivez, je suis pas tout le temps sur le forum moâ : j’ai un métier.

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