2 – Le Dylogue du début !
Moses Concas – Ain’t True (2016)
J’suis né milieu du siècle dernier, les fifties. Les années guerres froides et l’instauration
de la cinquième république par le retour du grand Charles et les débuts du Rock n’Roll. Dixit OuiOuipédia. V’ la mon berceau naturel en dehors de mon biberon. Issu d’un milieu ouvrier tranquilou avec cocon chaleureux et douillet avec ma sœur plus jeune de deux ans. Ma mère, mère au foyer, attentionnée, protectrice, aimante et passionnée de cinéma. Père, contremaitre d’usine, pêcheur, fêtard, joyeux et joueur de football. Une enfance colorée, douce, sans problème particulier…du bonheur. Rien à dire, scolarité normale sans plus. J’aime lire et écouter de la musique au transistor, jouer aux billes, dessiner. Dans mon monde quoi, vu que j’connais rien de l’extérieur. J’me rends étanche comme les manchots empereurs pendant leur croissance et je survis ainsi. Passe l’adolescence sans crise particulière. Les années lycée sont d’une morosité sans nom, je diplôme ce qu’on doit obtenir sans plus.
A dix-huit ans, je sors de ma rue et rencontre d’autres gens qui me montrent qu’ailleurs il y a de la lumière et d’autres lectures que Perlimpinpin. Actuel, Harakiri, l’Echo des Savanes, Queneau, Boris et d’autres me dénourissent. Les Beatles, Stones, MC5, Hendrix, Creedence m’abreuvent. C’est le printemps, mai 68. Je renais, j’m’emplume. Conflits avec mes vieux. Change de regard avec les gonzes que j’découvre. J’suis prêt à m’envoler de la falaise sans rien dans les poches, mais la tête qui va exploser de vos non-sens. Je crois qu’on est tous pareil. Le tout est de trouver son point de décollage, moi je me foutais déjà de l’atterrissage. Mon monde était et devait être sûrement meilleur. J’roulais à coté de mon cycle et je déraillais tout le temps. Merde ça grince, y me faut de l’huile, sans jeux de mots. Mon spirituel était décadent, j’muris et j’ai besoin de mon oxygène. Raoul faut y aller, c’est l’moment de me lever par ma propre volonté, j’suis pas un échoué. Allez faut y aller !!! Oui mais où, pas n’importe où. M’en fiche, je suis jeune, j’veux vivre, éplucher la vie et la bouffer par tous les bouts. L’indigestion à outrance, quand t’as pas vingt berges tu te branles de tout et surtout tu jouis un max. L’avenir dira que c’est dans le cigare, car trois fois vingt berges plus tard je rebondis toujours autant dans tous les sens. Certes avec un peu plus de confusion mais je mets ça sur le compte de l’arthrose. Y en marre des V.I.P à Rolex qui te disent ce que tu dois faire et dans quelle direction tu dois aller. J’achète plus mes clopes, j’les roule, j’les lèche et les fait tourner. Poil au nez. C’est pas Champagne pour tout l’monde, mais j’veux que la bulle monte à la tête de tout le monde. J’ai pas de message particulier, sinon que foutez moi la paix ! Autrement mes idées vont me rendre dangereux. Nos nuits sont trop belles de poésie en tout sens pour vous écouter manants du pouvoir volé. Bande de gousses d’ail.
He Fredo, un autre avec moins de glaçons, j’suis fragile de la gorge quand j’palpite d’émotions. J’connaissais encore pas le rhum des îles. C’est certain, j’devais naviguer pour connaître d’autres breuvages exotiques. J’étais perdu pour eux, les palpitants des hautes sphères, ceux qui ont le sifflet et qui veulent diriger. C’est comme ça que j’ai commencé à m’éduquer seul au milieu des miens, ceux que j’ai cherchés et retrouvés dans des contrées cachées et lointaines.
Alors là franchement en toute sincérité je n’ai jamais eu de ma vie et là je déguste chaque mot de tes écrits
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merci mon Pedro, bonne lecture pour la suite
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Un grands plaisir de te lire mon Ted 😜😜😜
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merciHervé
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