Meeting Forum Passion Harley – The 11th – 27 Avril au 1er Mai 2018

Et c’est parti pour mon dixième meetinge d’affilée, de suite, à la queue leu leu, en vérité le onzième. Le premier, j’lai po fait, mais j’ai l’tee-shirt avec le transfert dans l’dos qui colle à la peau quand il fait plus de dix degrés. J’le garde, il est collector, c’est pour les soirées entre nous. Mon brelon est révisé tout neuf en vue d’un périple un peu plus long. C’est un peu du rodage au vue de son âge et de ses 55 000 bornes. La courroie, couronne, patins, roulements de merde et autres babioles comme des joints naturels sans feuilles, huiles thétiques et petites visseries, support de roues, le tout acheté chez un after-market du woueb.

Comme d’hab avec les potes on décide de partir un jour plutôt. C’est mieux, y a moins d’monde sur les routes et pis si t’es en rade, les ceusses qui partent à l’heure pourront te dépanner. Mais nous on n’est jamais en rade, enfin comme dans la chanson « Mieux vaut partir avant, t’es assuré d’arriver à l’heure ». De toute façon c’est une ritournelle complétement conne. Le jour du départ cela tombait bien, l’astéroïde avait planté son bolide jaune en plein milieu d’l’azur. La voûte bleue nous calottait le casque. Ça allait être un bon run, j’l’sentais déjà, prémonitions de pucelle. On décide de partir aux aurores vers les huit trente du début de la matinée. Pas loupé, on a réveillé tout le faubourg. Je commençais à peine à orgasmer et à profiter du moment de compagnonnage solitaire que la brelle à Framboise donnait déjà des signes de détresse. Tin on avait fait que 15 bornes, j’en étais qu’aux préliminaires. La poisse, bon on avait un jour d’avance, mais à ce rythme faudrait prévoir une semaine de tampon. Comme on avait tous des zoreillettes avec de la zik dedans, l’Dédé a rien vu, il hochait du bignou avec du Led Zep. Bin oui, on n’arrive toujours pas à se synchroniser avec nos intercoms, pourtant y sont tous identiques. Mais pas de la même couleur. Bref on s’arrête et mon Dédé se pointe dix minutes après, et répare la brelle de sa belle qui sortait de chez l’conss de l’Est : contre-écrou de l’embrayage monté à l’envers : no comment ! Grrr !! On fulmine et on monte la zik d’un cran. 50 bornes plus loin, pile poil à temps on retrouve 2 compères mosellans et l’convoi s’agrandit surtout en décibels. Et go vers la Bourgogne sur des tiotes routes , de la nature, du sent bon, de la lumière et de la chaleur dans nos cœur. Des puceaux qui partent en goguette cueillir les fleurs du mal. Je revis, on revit tous. M’sieur l’apothicaire garde tes pilules, on a notre drogue, de la pure qui fait bien tourner la capsule. Surtout qu’on sait qu’on va se taper des rôties avec jambon persillé et liqueurs adéquates au Rabutin chez Phoenix à 15 bornes de chez l’Vercingétorix un gaulois qui connait son combat. T’es obligé de rouler heureux et décontract. Sauf qu’à 15 bornes de not brave aubergiste, c’est ma brêle qui a eu un défaut de contact. J’ai revu l’Dédé qu’à la terrasse du rade avec une binouze à la pogne. J’suis po mécano et j’ai soif, qu’il m’a dit. Toute façon mes Mosellans m’ont dépanné. Ha confrérie ! Les 32 habitants du hameau sont venus nous voir et tout l’monde sur l’esplanade à gueuler et à siroter. Le kiosque résonnait de mille feux, du grand bonheur. Bises à mon conscrit de gâte-sauce et à sa douce. On a pris deux heures d’allégresse et de réjouissance. Pis l’fiston des lieux nous a emmené dans une caverne où un besogneux tapait du marteau pour remettre des buggies hors normes à grosses cylindrées méthode Trump. Il magnait aussi le chalumeau pour enfanter des bécanes de folie. Dans son repaire ça sentait bon la graisse et le hard. On a buretté du décripp dans mes connexions malades et nous sommes repartis vers le Morvan pour 150 km. Y a pas d’mots pour débusquer notre extase. De la tite route comme on en voit dans Pif Magazine, des valons, de la bonne bouse, des senteurs d’un autre temps et le bruit de nos stage1. Vous voulez quoi en plus ? Bin encore et encore môman ! On avait rien calculé, because les p’tits soucis futiles, mais on est arrivés juste avant l’heure de l’apéro dans notre moulin du Morvan. Perdu au milieu de nulle part dans notre belle vieille France, que le bruit de l’eau et des pinsons et des capsules de canettes. Détente quand tu nous tiens et qu’en plus tu peux zieuter ta belle qui se refroidit. Vous voulez quoi de plus, hein ! On a remis une tournée. Les mandarins de la meunerie, qui nous connaissent bien nous ont sonné vers les huit trente du début de la soirée, pour un apéro rillettes faites mimines avec du Givri, on a bu deux boutanges. Me souvient plus de l’entrée, une énorme part de…puis un mitonnage de la veille, de joues de bœuf avec deux bouteilles de HCB (haute côte de Beaune), un mcp sans couleur. Salade, fromage, dessert avec fruits, café et liqueurs du maître-queux, un tiot cigare : pas belle la vie. Que demander de plus : on a sorti le Rhum et le Jack pour faire honneur au gargotier.

Puis pour pas gêner nos hôtes quand ils rangent, on s’est éclipsés sur la terrasse étoilée, bercés par le moulin, le clapotis de l’eau et l’âne qu’on a réveillé on a fini nos cibiches et nos goulottes de breuvage aromatisé et rejoint nos puciers neufs mais vides.

J’ai pas rêvé du tout, sauf de ma femme qui me manque.

Tôt, très tôt le lendemain matin, mon Dédé était à pied d’œuvre pour harnacher ses belles y compris son harmonieuse. Il a même réveillé l’baudet. Sale week-end pour le grison. Vers les huit trente du début de la matinée, ils avaient les légumiers remplis, les montures ficelées et eux encapsulés dans les latex au cas zou. Moi et l’Pat on ouvrait seulement l’noeilnoeil gauche. Alors douche, pipi, remplissage des soucoupes à profusion avec café, confiotes du moulin, beurre de la femelle du bourriquet, l’toutim en double voir en triple. Discutailles avec les sieurs de l’autre temps, et revidange de nos verseuses. Un bon moment qui détend, apaisé, détendu des ganglions une tiote roulée, voire deux et montage des sacs que j’avais pas défait. Bin oui l’Dédé y fumait aussi mais pas à cause des pipes. Toute façon y restait 200 bornes et le bivouac Auvergnat était pas ouvert avant les quatorze de la fin de matinée. J’voulais pas foutre en rogne not bon Webmaster. J’ai foutu tout l’monde en grêve, on est pas fils de cheminot pour rien. J’suis parti l’dernier sans engouffrer mes condoms, pas eu l’temps la meute était partie. J’ai pas osé ronchonner. Je sais que j’suis long à l’appareillage, mais ma femme apprécie un tantinet. Tin la journée, on a fait les cinquante premiers mètres et les dix derniers kilomètres au sec. La drache qui nous a suivi sur 189,50 km, j’avais pas mis le sac poubelle sur le baluchon. Quand j’oublie, j’oublie tout, j’suis réglo sur mes principes. J’vous laisse deviner l’état du PQ, il avait tendu à mort la besace et aujourd’hui il suinte encore. Allez roules ma poule, quand qu’on bike on bike et avec un jet. Bon là pas de commentaires, c’est la poisse et on se demande keske qu’on fiche là. On serait mieux dans les bras d’une Morphée apaisante, douillette et câline à souhait. Bon j’ai un peu déliré histoire d’oublier les convulsions nébuleuses du nimbus qui nous suivait en se bidonnant. Le con, m’en fiche, y s’couchera avant moi. Vers les midi du début de la fin de la matinée, on a stoppé. Trempé au-dessus, mais rien à l’intérieur, graissage de mes cuirs à l’huile de bovidé. Quant au sac tout l’contraire ! On est arrivé à quatre, le cinquième l’autre mosellan il a fait la pompe à vélo, on n’a pas réussi à lui expliquer que c’était chiant pour l’RoadCaptain, alors on s’est plus occupés de lui. Surtout que dans son GPS il avait rentré Vagin au lieu de Fachin, les histoires d’amour finissent mal en général. C’est pas môa qu’il l’dit, mais ma défunte grand-mère. On s’est arrêté dans une écurie au bord de la route et l’ventre du Pierrot a trouvé nos traces. La pendule biologique ça a du bon et pour moi c’est indéréglable. On a tout lavé l’carrelage du taudis avec nos dégoulinures mais la mandarine a rien dit au contraire, coup de serpillère et lustrage pour faire déraper les zautes clients qu’étaient équipés de tongs. On a ri tout simplement, assoiffé et frigorifié aussi. On a attendu deux plombes. À une accalmie, on s’est nippés de toutes nos couches plus ou moins sèches, le rituel du biker par temps de pluie comme dans un bon vieux Spielberg. On paie, on sort en faisant chier tout l’monde, because les kasks partout dans l’zinc et les gants qu’on trouve plus ou la clé au fin fond de la première couche bien ficelée. Vous connaissez, pas besoin de dessins, c’est là que tu recommences à suinter de hargne. Et là devines mon pote, y pleut à donf. Alors t’enfourche, t’attends que la buée se casse des binocles et t’enfiles le bitume à p’tite doses homéopathiques. Not pompe à vélo est restée coincée à un stop, mais il avait allumé ses passings, on pouvait le zieuter de très loin. La côte de bœuf lui a fait du bien. C’est du vécu, ça peut point s’inventer. Non !

Il est trois plombes du mat, mes heures, un cigarillo offert par mon potos de Besac, un rhum de 18 ans d’âge, le phone branché sur le Bose avec une playlist de blues. J’suis bien, la locale tape encore un peu. Je n’emmerde personne quand j’suis dans la romance et j’peux raconter que du vécu, j’sais pas inventer j’ai pas les neurones pour. J’ai l’temps de m’caler sur le duvet de ma douce sans la réveiller ou presque. Y a longtemps que j’ai rogné mes freins.

Retour sur ma belle de 1450 cm3pour les 10 derniers tours de roues au sec. De diou que c’est bon de chécher un peu. J’vois la bannière du fofo au moment où Brillaux me cogne dans l’kask avec son phrasé allumé de Feelgood mon pote. On est arrivés vers les quinze trente du début de l’après-midi. Pile poil dans l’temps, juste avant le roro et la binouze de dessèchement de goulot. L’Grand Pat était là avec ses fanions, ses couleurs et sa cornette. Le sourire aux lèvres, l’œil enchanté et de la radiation propice à un week-end d’onirisme. Pas changé l’guerrier, un peu moins de cheveux noirs et quelques grammes en plus, comme nous autres novices. Ça c’est l’genre de troupier que j’aime, comme tous les potos des 4 coins de l’hexagone, de Navarre et des royaumes proches de nos lisières. Direct le bar, l’Pat nous rappelle pour la distribution des clés, numéro du sweet-home, pointage et cherchage du putain d’bercail au numéro pas dans l’ordre avec le kask sur l’guidon et les gants qui tombent. La déroute du début de fiesta, que du bonheur. Maman j’suis encore bien à mon âge, j’changerai d’couche ce soir. La tension monte encore d’un cran. Dans les allées, les heureux qui ont trouvé leurs strapontins saluent les motos qui tournent en rond. C’est à ce moment que l’Doobie me clame Long Train Runnin’, j’en refait un tour, j’veux pas arrêter avant la fin de l’anthologie.

Doobie Brothers « The Long Train running »

C’est Love Me Two Times qui m’a halté devant ma porte. LoL !

Doors « Love me Two Times »

La suite, tu prends possession de ton pucier, tu décoiffes ta bergère de la besace trempée, tu mets des fringues moins humides, tu te fais aider pour débotter. Tu t’allèges quoi. Not concubine avait déjà pris en conquête notre empire, y avait plus d’place. J’pose mon baluchon sur le one place à étage et j’me casse bizouter mes alter ego. Une flambée de gerbe de ravissement, de contentement, l’extase en pleine euphorie. Un an qu’on s’est pas vu pour certains. Bécots les frangins, on va s’accoupler pendant quatre jours, c’est couillon mais c’est trop bon. Y a pas d’mots faut les vivre ces moments, Plus la Peine de frimer pour cacher nos malaises à la fin du parcours on est tous pareil. J’suis plus à l’heure et j’ai pas besoin de passeport. J’ai piqué ces vocables au grand Bill. Un jobelin roi de la Gibson, vous m’en voudrez pas. I’m Be Allright à c’t’heure, à s’injecter sans modération.

Bill Deraime « Plus la Peine de Frimer »

J’fais pas 10 mètres, c’coup ci au soleil, qu’un étalon du nord avec sa moitié me décalotte mon haffalée avec un ti-punch dans les normes, sauf pour l’citron. Y savait po l’couper, ici on s’entraide. Thanks frangin et bises à ton étoile filante. Un coup de bigot me ramène à la surface, c’est l’bourguignon qui me phone en me disant qu’un belge est en rade sur le bas-côté du pavé. Ils sont à Lapalisse à 70 bornes de la villégiature avec un roulement de roue avant HS. Ils ont bigophoné à la conss de Clermont, coup b’bol, y en a un. Je suis sec et débotté alors je choppe un gars du cru qui m’emmène en cadillac chercher le grââl. Sympa le Paulo chauffeur, on a bu keke mousses ensemble pendant l’week-end.

C’est pas l’tout mais y a du beau monde à cajoler dans le ping, faut louper personne. C’est c’qu’on s’dit toujours et pis on s’paume et on sait plus qui on a vu ou léché. Ma mémoire courte est légèrement altérée ou désaltérée. C’est l’âge qui m’dit mon bib. Désolé ! J’tombe sur mon toucan adoré, Ho Susie Q, j’suis gêné j’ai oublié la boite de gamottes lorraines que ma femme m’avait préparée pour toi. Tu pourras pas gouter à mes liqueurs naturelles, sans connotations sexuelles. Donne-moi ton dressing, je te ferai un postage ma princesse. J’en ai léché des pattes et tapotée des courbures sans renverser ma portion. C’est ça la communauté des prairies auvergnates. D’allées en allées, me suis retrouvé chez les Chtis. Hé oui y a un grand zinc d’ascendance belgium comme le belgum qui a toujours son niniversaire ce jour. Faut pas louper leur arbre à bouteilles vides qui repoussent pas. Doit pas être le bon engrais, ça s’saurait. Tin 10 piges qu’on se borde en fréquentation avec toujours le nirvana au fond du goulot. Changez pas les gus, ptéte l’accent, mais il est rigolo. Hein biloute, ça drache ! 2 heures chez vous et j’pagaye comme vous à contre sens. Bises mes cannetons. Vers les vingt trente de la fin de l’après-midi, direction le fertoire pour le remplissage de la luette, du stomac dans un boucan d’enfer. Normal tout l’monde racontait son périple de bienvenue. On est pas des sauvages, on est polis nous, même en Rider On The Storm. Fermé l’Incise. On a bâfré comme des gorets la piternelle salade de gésiers du coin, la joue d’bœuf à la sauce à l’eau, ce coup-ci j’ai pas eu de gencives ni de sabot. Et pis c’était bien, c’était pas salé, ce coup ci les écumoires étaient sur la table. Pas touché non plus aux picrates mulitcolores qui décantaient depuis l’an passé. Because les nausées, suis resté aux pichets d’bière. Pour les new bites, c’est d’l’humour, un rappel des cuisantes des années antérieures. Change pas Chief, c’est d’la balle et pis ça m’permet d’écumer mes rimes et de zigomater les bons moments.

Quoique !

Est arrivé aussi un must dans les histoires du meetinge, la vente des ticsons de la bola. En trois coup de cuillère du mitron, tout a été vendu. Ouf Little Wing ! Solo, j’réfléchis plus, direct le bar pour jacter avec la guilde des gilets pacsés. J’trouve plus les gerbes pour éclaircir, c’est du Thorogood brut dans l’état. Ça s’décrit pas, faut défricher et déclarer sa joie sans maux. Que dire, patron une autre. J’ai jacassé avec plein d’bons types qui se reconnaitront, des zikos, des joyeux, des affiliés, des mécanos, des heureux, des jaspins, des bouts en train, des tofeurs, des fêtards et l’Chani baroudeur de l’extrême du très beau monde Msieur. Plein les mirettes et les esgourdes mon gars. Du très bon Creedence, du Revival qu’on veut pas négliger et laisser tomber aux zoubliettes épongées. J’ai quitté l’zinc vers les one hour du début de la fin de soirée pour aller au 113 chez les SIR, les Sober Indian Riders, décalqués aussi par la moisson tardive. Puis retour à mon tepee en passant devant un autre estaminet encore ouvert, celui des lyonnais ou de c’t’ coin, sais plus. Un éprouvé a ramené mon pote Chuisse aux mains douces qui retrouvait plus ses amarres. Faut dire qu’en Auvergne quand ça souffle, t’a intérêt à te mettre à couvert, lui il l’avait remis l’couvert. Faut rien lâcher dans ces moments. J’suis rentré à 2h09 du tout début de la matinée. Toute la bauge sonnait déjà du clairon, mais pas en rythme, du style Fabian en déglingué, j’ai pris mon instrument et sans demi-mesure j’ai sonné aussi le glas où c’que j’ai pu dans la fanfare en me mettant sous le sac à viande. Pas trouvé l’entrée du sac !!

This is not the End my friend.

3émejour, m’aperçoit que j’ai bien dérapé c’te nuit sur mon bruinoir. Heureusement que j’avais des notes sur les tickets de pompes à fuel et du country club de Fachin. Bon, vais en remettre une vautré sur le feuillu et du sky dans la bulbe de ma rotonde. Pour le mégot cubain, faudra attendre, ma femme se matte Candice à la TNT. Et elle n’aime pas les volutes qui partent en fumée. Alors tolérance et ajournement de l’abondance.

Dans un bastringue communautaire, le premier qui tousse réveille tout l’campinge. Donc j’ai pas l’heure exacte du ressuscitement, vu que j’suis aux aurores à une heure pas respectable du tout, mais pas du tout. Vers les avant huit du tout début de la p’tite matinée. Pas cool Joe. Le cantonnement à kawa, je sais où il se trouve, depuis l’temps. Il est à 50 mètres de ma couverture sac à viande qui traine à mes pieds. J’ai dû enfiler mes bottes avec un bout de la fermeture éclair que j’avais pas trouvée quelques heures auparavant. Le décor est planté, on fait pas chié. Le baraquement aurait tendance à girouetter un peu, le plancher est légèrement lâche et mal fixé, style mobile-home du 1ermeetinge. On peut plus les voir, le tôlier a rasé les vintages. Dommage ça valait le coup d’œil, mais fallait pas s’approcher de trop près. Limite t’éternues, t’es assommé direct. Nan j’déconne….faut s’y mettre au moins à trois.

Le café, ce coup ci, tiède, les croissants pas vus, plus d’lait, la génisse avait tout donné, le beurre en motte pour pastaga et la confiote sur la table avec du bon pain. Quant aux bols à bouts ronds qu’on nettoie ses lampions, ils étaient présents aussi. Et tout ça dans un brouhaha d’un souk d’usine à gaz. Tu mettais le minaret de Clermont dedans, au douze coups de minuit t’avais loupé l’carrosse de dame Mouette pour cause d’extinction aphone du campanile. Pas bien déjeuné. J’ai clopiné chez les Chtis, y en avait un qu’était levé avec les yeux fermés et qui buvait un nectar colombien. Sa brune suédoise m’en a offert quelques-uns en silence. Merci jolie sirène de ta discrétion, j’aurais pas supporté le bruit du sucre qui font. Quelques clopes plus tard mon giron ne tanguait presque plus. Un semblable est venu discuter du bon vieux temps et des proches disparus trop tôt par le crabe. Tout l’monde a connu l’Gégé, le scribouillard de nos avatars, les anciens connaissent. Un vrai symbole du monde Harley depuis les seventies, la classe. Un personnage de la culture américaine. RIP man. Le sapiens anonyme avec qui je discutais était prêt à racheter le Ti-huit à Gégé et à revendre sa conduite extérieure pour faute de moyen et préserver la dulcinée à Gégé. Il a loupé la vente. L’humanité règne chez FPH, de la bienfaisance et de la générosité. Parenthèse fermée. Peace and Love.

Vers les dix avant le début de la fin de la matinée, l’Big Chief a sonné l’tocsin et rameuté la horde sauvage pour éclaircir le comment du pourquoi du comment qu’on roule en quinconce sans gêner les zautres et expliquer le taf des voltigeurs qui doivent pas se paumer entre eux. Mais ça on sait faire quand qu’on rentre ou qu’on sort des gargotes. Hein chef ! Bref, toute la bibliothèque s’engage en sécurité et nos papillons volants bloquent la circu et nous dressent un tapis bitumineux digne d’un mariage princier.  Première halte à l’entrepôt du drugstore pour fournir les besaces en denrées périssables et en liquides frelatés. Le gérant d’la supérette nous bloque un parkinge et ouvre des caisses à roros rien que pour nous avec café et jus d’agrume bénéfiques en conséquence. De l’orgaze comme çà, faut s’lever de bonne heure. T’en trouve plus chez les nippons en tongs mal ficelées qui dérapent. Le charroi redémarre en sirène de paquebots. Les phones des chalands nous mitraillent. Sais pas, mais l’convoi fait peut-être 1, 2 ou 3 kil de long. Quand t’es à la fin, tu vois pas l’bout dans les vallons du terroir. Du délire, on the road again et again. Faut y être dedans pour le vivre. Du bonheur et de l’érection jubilatoire. Moi j’aime bien. Et pis tu roules avec les frangins, et pis le potatoes de nos Twim, et pis les lacets mais pas la fermeture du sac Décathlon. Peinard tu scrutes le paysage et t’enquilles en douceur en faisant gaffe au potos de devant. Le tiot ruisseau, la belle fermière aux seins lourds, le château, la cycliste serrée dans son cuissard trop court et pis la trouille du voltigeur qui te rattrape en te collant le derche. Même un rasé du front, il le décoiffe. Tiens t’as qu’à voir le parigot chiffonnier comme il calotte le bitume. Nos protects te renquillent la file à plus de 140 et à 80, 90 dans les virolos. Eux y matent pas la gueuse, ils assurent comme on dit. Faut pas oublier aussi l’Olive qui ouvrait la route, pas eu d’perte de la volée, il les attendait pour indiquer le layon et repartait direct au tournicoti suivant. Faut dire qu’il arpente la région depuis trente ans. On nique pique au lac d’Aubusson, on parque en rond nos belles et on va feuilleter l’herbe tendre tout en partageant nos douceurs avec les frangins. Le repos du guerrier assuré d’une légère sieste dans la quiétude des lieux idylliques et bucoliques. J’poétise de diou. Puis retour sous la flotte, en tout cas les 20 dernières bornes. Moi j’lai po faite c’t’ ballade, on m’l’a racontée, j’ai des tacherons qui prennent des notes pour m’aider à ériger l’élixir. Mais t’inquiètes, j’l’ai vécu les zautes années et c’est kif-kif homogène identique. Pas de lézards. J’suis resté au cabanon à tailler le bout d’gras avec le fou des hivernales et sa gourde de Saint Bernard qui distillait un arôme écossais de derrière les excavations. On n’est pas restés longtemps dans la vareuse à tailler la paluche. Notre jolie sauterelle a choisi ce moment pour sécher son kask au sèche-cheveux non homologué. Elle a même aspiré les sandows de mon frérot. Une bringue quand ça décide de ménager, tu l’arrêtes pas. Dans le ping j’ai vu le flamand qui réparait sa roue, il a pas voulu remonter le SKF tout neuf. Il a tout nettoyé au jus qui détartre et refait ses 700 bornes de retour en son royaume pour péter le 2émeSKF. Sont zarbis les roses !

J’ai po bougé du camping, vu le temps. 2 ou 3 bonzes sont allés chercher de la barbaque à cuire, d’autres ont allumé les grille-pains, puis ils ont tout rapatrié sous la tonnelle du 106 avec table, chaises et boissons ratifiées. Un convoi de fourmis tout en douceur. Bin oui les BBQ étaient chauds bouillants. Une vingtaine qu’on était à siroter et à jouer du dentier. Un jurassien a versé une larme même un bocal complet sur les bons souvenirs de la première des Freakers. Normal il est resté au rhum de 11 à 17 heures avant la fin de la matinée. Nous à l’abri, on a vu rentrer la caravane toute imbibée d’éclaboussures.

Vers les heures de l’apéro, c’est-à-dire au bon moment, notre druide aux liqueurs tourmentées par l’anis et autres plantes nouvelles naturelles, capiteuses et enivrantes fit sonner le cor. Tout l’monde à rappliquer comme un seul homme pour vider les cruchons de spiritueux. Idem on n’a pas entendu les grelots de Notre Dame qui annonçaient la sonnaille du 14 juillet. Y avait du décibel et de la Belle Cabresse en abondance. Le beffroi du FPH. Par contre la clochette du gargotier, elle a raisonné sur nos panicules étoilées. Dans le même brouhaha on s’est jetés sur la pitance. L’entrée, j’sais plus, p’tête bien une salade ou d’la terrine, peu importe. Ensuite un poulet de culture opaque avec du riz mais sans sauce, c’est bien aussi coté gastro, mais faut d’la bassine à bière. Fromage, crème jaune avec un bout de fruit et pas d’café. Le café j’l’ai pris au bar à point d’heure, en soirée il est hors de prix, et ce con m’a empêché de fermer les noeilnoeils avant les 5 plombes de la fin de la soirée. Pas grave c’est des bons souvenirs tout ça.

Au bout du milieu de la nuit, le groupe de zikos est intervenu, des Rockabillies Men, les R’Cats made in Lyon. De la subculture populaire amerloque des années 60 avec la gomina, la chemise ouverte et le jeans à revers. Un soliste de pas d’âge à l’œil globuleux et aux suintements de la 6 cordes. Le chanteur plus jeune à la Carl Perkins nous a envoyé un Blue Suede Shoes de derrière les fagots. Le contre bassiste tout aussi performant nous a hoché le derche sur son instrument d’un autre temps. Quant au tape fût, lui il donnait le glas. Du galvaudage rural de bon augure. En trois temps et valse à 1000 thons, la piste s’est remplie de trouffions heureux. Du délire, pourtant on en a eu des bons groupes pour animer nos thés dansants comme les nains en kilt de l’an passé qui ont asséché le bar. Y a eu Natchez, Lust, High Voltage, Diesel Dust, Whta a mess etc…de la très bonne daube à bikers. Les SDS, nos sacs de sable avaient joué l’jeu et s’était costumées en sixties. Diou que vous étiez sublimes dans vos vestimentaires robes chiffon-jupon et corsaires colletés provoquants. Changez pas vous avez notre culture et avec vos si belles rondeurs affinées par les kil de bitume vous savez nous adoucir et nous remonter les génitaux à tous moments. Pensées à ma légitime et conjointe adorée qui devrait ruminer seule, sauf si l’lubrik voisin de mon cottage lorrain ne l’interpelle pas pour savoir si sa serrure fonctionne toujours. Y a du douze dans l’air. Mais j’m’égarre. La piste ronflait et les rustauds s’agitaient comme des trouffions de première perm. Les donzelles faisaient virevolter leur trousse à couture en string, seul élément rajouté qui collait pas avec les années 60. J’ai bien aimé cette partie de soirée aussi. Au bout de deux plombes, fin de la séance et direction la gondole de la buvette. C’est là que j’ai pris le cappuccino avec le nomade. Pis j’ai trainé dans les allées de mastroquets en divers lieux de perdition. Le trou noir, l’esprit saturé de vapeurs immondes hallucinogènes sur la fin de soirée du début du tiot matin. A trois plombes que j’m’suis échoué sur la banquette de l’étoilé qui branlait. La tempête et le vent se sont éteints vers les cinq plombes. J’aurais dû fermer la porte de la hutte.

I Know What I am !!!

4émejour, faut que j’réfléchisse et que j’essore ma matière grise qui raisonne plus dans l’bon ordre. J’ai l’souk dans les tickets restos de mon veston. Bon d’toute façon c’est caca, pipi, popof, douchette, habillage de fringues froissées propres sans taches de la veille et luxuriance du corpuscule au vip non étoilé. Dans l’ordre que vous voulez, tout dépend du zombie et de la nuit très longue et parfaite que vous avez passée. Moi j’rajoute toujours 2 alkas au réveil, because médianoche à donf. J’ménage pas le rôti, j’ai passé l’cap de bonnes zaventures en tous genres. Qu’on se le dise ! L’heure, souviens plus non plus. Beaucoup trop tôt. Et comme j’dormais sur le canapé de la cuisine, j’ai été ranimé par notre pépée qui se levait aux aurores avec son comparse qu’avait des fuites urinaires. Ils avaient décidé de ranger l’énorme porte serviette rempli de leurs fringues mouillées dans une douceur à la Quasimodo. J’ai alors soudain compris que c’était l’obstacle qui m’avait éjaculé sur la banquise quelques heures avant. La communauté c’est pas toujours Peace and Love. Bon on a bien rigolé, on s’est bisé et on a petit-déjeuner ensemble, mimine dans la mimine. C’est ma famille et on en a fait des kil de petites routes avec des soirées météorées. On a même dormi ensemble dans un seul pucier. Heu ils m’ont couché dans le dredon. Tout dans la tête. Un livre qu’on pourrait écrire sur nos frasques, mais on s’les raconte entre nous, ça nous détend et on revit l’passé en hivers. C’est drôle parce que, y en a pas un qui a tous les détails. Mon bib me dit que c’est le dosage des gorgées. Des moments de délectation et de volupté. Hein mon poto, au Faak, on s’est mis minable, et pis au Hell’s Week, et pis en teutonnie…… du Cadillac Walk, go go mon Dédé Mink, un tempo d’enfer. De la déglingue à la Wilko Johnson comme quand il mitraille la foule avec sa gratte. Bon hors sujet, on est des mutants.

Vers les dix du milieu de la courte matinée, l’Boss a remis l’couvert pour l’excursion groupire vers le Parc de la source à Volvic. Une cure pour les new bites et nos vieilles carcasses déglinguées. Encore de la jouissance et de la rigidité dans le futal en cuir. Le gonflement des papilles et de l’élévation céleste. Une bonne bourre comme on dit. Du paysage à la France3 vu du ciel, avec vallons zé vallonnes et chevreuses galopantes, la barbichette dans la trémousse. L’œil agar, on a gîté sous une toilée de feuillus éparses et, attablés, on a dégusté ce moment de calme entre nous. Bel endroit, j’ai même vu un gnome et Peter Pan sans sa fée clochettes. Bon l’Pat a écourté la vadrouille, because les précipitations avec crachin et giboulée qui sont apparus au dessert qu’on avait pas commandé. Gourance de la serveuse. On s’est pris une bonne rincée et les 130 bornes ont été écourtées de moitié. On en a chié pour s’équiper l’fessier.Plusieurs s’étaient abrités dans des abri bus, sous des portes de garages, d’autres essayaient de mettre leurs vêtements de pluie tant bien que mal. Trop de vent pour mettre les cirés et les falzars, trempage assuré. La cagoule a collé au charitable. Pas d’clémence ça laissera une trace à notre libéral bienfaisant. Une embrouille quand même sur la route avec une pétasse pressée qui voulait forcer l’passage. Et c’est la meuf à Pata qu’est venue au secours du saturnie voltigeur. J’ai cru qu’elle allait bouffer la laideronne, puissante ce p’tit bout de moukère. La marinade coulait toujours à flots. Puis c’est l’caverneux ardéchois qu’est venu coincer la mijaurée avec son side, afin de libérer le reste du convoi infusé.

Retour au campement de base pour la visite des 3 p’tits cochons un façonneur de cochonnailles locales en tous genres. De la déguste en perspective en direction de Thiers. C’est tout droit et au retour pareil tout droit, mais dans l’autre sens. Une trentaine d’assoiffés ont suivis le fakir des lieux à la clairvoyance pointue. Sur le taxiway y avait un radar qui prenait au cul. Not débonnaire Parigot s’est stoppé devant pour un touché rectal avec vidéo comprise. Bravo man. Drink not Alone comme les Destroyers avec leurs saxes.

J’ai pas fait aussi tout ce cheminement, c’est les tenanciers de la guilde des routards qui m’ont briefé la lice. J’avais autre chose de prévu. Pis moi la flotte, à part pour les anisés et laver ma bécane ! On a quand même eu l’temps de planter une banderole sur le stand à Gastro, histoire de décongestionner ses attributs anaux. A pisser de rire, le pôvre il en a chié l’an passé à bouffer de l’écrevisse farcie, lavée à l’eau du campinge. Et il n’était pas l’seul isolé. Aparté pour messe basse et conversation privée. Pas d’épanchement, seulement de l’amusement et du divertissement. Faut venir à toutes les fêtes du fofo, c’est d’la balle et du souvenir burlesque. On en redemande toujours beaucoup plus.

Les mosellans voulaient se faire tailler un couteau à Thiers qui est tout droit dans les deux sens mais pas au retour. On avait dit vers les onze avant le casse-croute et on s’ferait un resto sympa. J’avais ameuté du monde, histoire de mettre du fun. Mais ils ne sont pas venus à la soupe avec nous, ils ont préféré manger des chauchisses froides ensemble et tout seuls. Alors on s’est caltés à une seizaine de brelons. Heureusement car dans notre chalet y faisait 80°, notre bergère séchait toujours ses bottes pas étanches. Dédé fait keke chose, achète de l’Eagle sur le woueb. D’toute façon elle avait la migraine et dans ces cas-là vaut mieux évacuer la piste d’envol. En partant, le scabot et les marches de not terrasse sont sortis de leurs gonds. Y a du avoir tango hier soir sur la passerelle de la chaloupe. Encore un cliché. Bref on a parcagé nos belles tout en haut de Thiers sur une place interdite aux 2 roues, mais pas vu le panneau minuscule. On était devant la gendarmerie. Tous les potos qui rodaient comme nous se sont dit « Tiens les mecs du Fofo, allez on y va ». Et les bleus ont zieuté avec envie, y pouvaient plus passer ou alors pas assez de souche pour la battue. La communauté ça a du bon quand t’es beaucoup.

Bombez le torse bombez ! Prenez des forces bombez ! On a pris le way d’un resto « La Belle Excuse » qu’il s’appelait. De la frénésie en confusion mentale, une démence cauchemardeuse régnait dans la rôtisserie tenue par deux larrons experts en chaudronnerie pâtisseries pas fraîches. Les tenanciers aliénés avaient pas pris leurs pilules ou alors celles d’une autre personne atteinte de divagations excessives. Comme un quinté plus dans l’désordre qu’on a eu les agapes. De la java de terriens. Le listage des plats : la serveuse a zappé toutes les tables et même celles des restos environnants. La tambouille était bonne, mais quand t’as tes frites après l’banquet et que ta tabelle de moules est engouffrée, à quoi ça sert d’avoir la frite ! On a failli s’tirer sans rétribuer. Heureusement la chambrière s’est loupée dans la douloureuse en notre faveur. Retour à la case départ et j’ai taxé le tire-bouchon. Dans c’genre de turbine, faut commander aujourd’hui pour être servi au Meeting 2019. No comment ! On s’est pris l’kawa à une autre terrasse plus sympa avec vue sur nos montures et sur une horloge à tabellions d’où sortait un forgeron qui usinait un couteau. Du Thiers quoi et tout droit. On a récupéré nos Mosellans avec leurs flingues tous neufs qu’ils avaient fabriqué eux-mêmes. De la bonne expérience, j’l’ai fait il y a 5 ou 6 piges, et l’couperet trône toujours à mon ceinturon dans sa pochette en cuir horizontale. C’est pour pas blesser l’dortoir quand t’enfourche ta belle. Une bonne fin d’après-midi. Alors on a rejoint not port d’attache en cœur pour le show bike qu’il fallait pas louper. Un must dans une confrérie de cuirots comme nous. Du King Kong Five pour genre humain avec une drôle d’odeur dans la cuisine. On a rempli nos affalées de mousse et visionné les rutilantes exposées des paires. De l’orfèvrerie, de la chorégraphie de ciseleur qu’on a eu. Les experts avaient bien usiné leur tocante façon Rolex. Du bô Clandestino, je t’aime toujours mon amour, tous les jours. L’jury a délibéré façon spirituelle et bon cœur, du généreux dans la gourdasse. Des nobles. Prem’s, le grand Limogeois qui fait tout lui-même sans moyens avec une tire de 120 000 bornes. Deusse, le bourlingueur Morzinôsse des grands espaces gelés qui fait tout, tout seul avec une chignole d’enfer. Respect Men. Vous êtes les full member de not institution. J’ai bien aimé les larmichettes et les plications des zombies.

Le grelot du cuistot a retenti et on s’est attablé dans la bonne humeur. Comme d’hab, me souvient plus des entrées, p’tete de la terrine ou une salade. Sais plus. Après un rôti de porc pas salé mais juteux à merveille avec de la vraie bonne sauce et p’tete avec des pâtes. Souviens plus non plus. Puis salade et la fameuse tarte aux pommes du campinge. En tout cas j’crois que c’est le bon ordre. Pas d’importance, on était repus de bombailles. Pas touché aux picrates ni au kawa. Mais l’reste oui, en douceur avec modération sans gourmandise. Une bénignité de joie de vivre. C’est l’dernier soir et demain y a de la borne. Près de 600, sans les gourances du GPS. Alors calmos sur le matelas. Et pis la soirée est pas finie. Y a encore le pectacle érotic de la femme nue qu’on déshabille. La sucrette, le canard du biker qui s’épuise un peu. Bin oui on est chargés……en émotion sur cinq jours. Y a un gus qui s’est pointé avec un manche à balai en inox qu’il a astiqué sous les quolibets des frangins. Il a remis ses paluches dans son aumônière sous l’œil.d’un photomaton capiteux qui prenait son doigt en photo. Pis une cavalière façon ballerine s’est pointée en hochant ses valseuses sous une zik urbaine qui cognait. Elle a agrippé sa fourchette qui tombait du plafond et nous a présenté ses attributs masqués joliment musclés. Une sportive et du grand art avec sa barre. La girl dévêtue a dansé de façon suggestive sans rien dévoiler. La garce. Aimé moyen. J’aurais préféré de la pulpeuse, de la rondasse bien en main avec du déhanchement et surtout des gros seins. Bon c’est une affaire de goût et pis à mon âge. Toute façon c’est compris dans l’All Includ.

Ensuite on a tiré pas la choriste mais la bola. Du cul cette année y avait moins de chasse d’eau. L’plombier a dû prendre sa retraite ou il est en liquidation. De la bonne poilade quand même quand tu penses au gus qui ramène sur son CVO un bidet coloré vintage. A mon avis il le largue dans le premier fossé. Des beaux lots, tee-shirt taille S pour un bras, boutanges zé liqueurs d’un autre continent, canard sans piles pour dames esseulées, décos pour urinoirs et pleins de belles quincailles, surtout le top la montre Harley. Moi j’aurais bien aimé toucher l’manuscrit des mémoires du Globe-Trotteur et le lui faire dédicacer. La gribouille c’est mon kif. Pas eu, pourtant y en avait deux à gagner ! Le coup de grâce dans la bola, du nirvana enchanteur, c’est le ravissement du gus qu’a moissonné un tour de rari et qui l’a offert au p’tit rejeton mineur du big chief. Remarque y aurait fallu un chausse pieds pour décapsuler le gentilhomme du bolide rouge. Mais j’suis certain que John John en bon châtelain, va lui offrir un tour en montgolfière.

La fiesta touchait à sa fin. La tristesse tiraillait les aristos et, en bon despotes on s’est dirigés vers le bar, pour un des derniers verres de confraternité. Le bienfait du biker, le service rendu en faveur des bons offices de notre entente. Pas d’familiarité on tape dans l’attachement. La grâce.

Vers les une heure du tout tout début de la soirée, on est retournés dans nos abris de tranchée. Toujours triste une fin, on aimerait bien rester un peu, encore et encore, pour tout ça.

Le Jack fulmine mes bronches fragiles et l’cigarillo m’allume l’œsophage atrophié. Des fois le cordéon te remue un max les gambettes. J’cherche toujours une Juliette. J’veux du soleil de minuit, encore et encore. J’suis qu’un enfant qu’a grandi trop vite. Allez joue, au P’tit Bonheur.

Mon Dédé m’a demandé à quelle heure on s’lève ? J’lui ai répondu, demain.

Last day, mon petit cœur tangue bercé par les vroums vroums d’mon frérot qu’est parti faire le plein de sa belle et de ses belles, avant l’coq des Sablons qu’a paumé son carillon. Sa mob est déjà harnachée avec joug et baudrier. Mon frangin me laisse éclore doucement œil après œil, j’m’dégrippe graduellement, lentement avec délicatesse. Furtivement et avec onctuosité sa dolce me gratifie d’un bécot aromatisé et doux. « En forme Ted », qu’elle me dit. Et pis son soupirant m’ramène un plateau déj avec du café frais préparé amoureusement par sa princesse, du pain et l’toutim. I’m be Allright, Ho ! I’m be Allright, faut être à l’heure pour une vie nouvelle. Du cinq étoiles mon coco. Mais l’Dédé, y m’connait, t’as vite fait à rechalouper si tu retournes lécher tes paroissiens. Me suis laissé bercer par la bise de la tendresse et des bienfaits de la pure camaraderie. Bon ils ne m’ont pas beurré mes tirades, mais pas besoin d’faire du laïus pour exprimer mon euphorie ravie. D’toute façon, faut du temps pour se quitter, lâcher les bonnes vibrations et déserter un bivouac félicité de délices. Mon compagnon d’chambrée, mon autre moi-même m’accompagne dans cette douce béatitude avec un comté hors pair d’son frangin. Du Black Magic Market par tous temps, pas besoin d’pilules.

Va falloir reformer l’convoi pour une petite halte en Bourgogne chez un puceau qu’avait partagé ma couche click-claque y a un bail et qu’est devenu un glorieux et éminent acolyte. Le baron de l’arrêt obligatoire casse-croûte. Les mosellans eux, ont pas suivi, y  z’avaient kiné à 16 heures avant l’apéro. Mes mécanos adorés, l’Pat avait un torticolis de méridienne façon tapas dû au sofa à ressorts crevés. Dur de dévaler 600 bornes en regardant la glissière de sécurité, surtout du même côté. Respect pour la pirouette mon Joe’s Garage !

On est prêt, apparemment je dis bien apparemment rien oublié. Dernier coup d’œil dans la cahute par notre chineuse. T’arrives pas à mettre ton kask, y a toujours un frangin qui te bécote pour te dire bonne route et à la prochaine. Alors tu rallumes une tige, pis quand t’es disposé, c’est l’autre qui va pisser. C’est du surentrainement un départ Twim’s. Tu te comptes, tin y en manque un, c’est ki ? Quand il revient, un autre est reparti dire au revoir à un emprunt. Alors tu rallumes une hampe. D’un coup les moulins s’excitent, merde j’ai po mis mes gants. On traverse le ping en levant une main et en faisant hurler les ensorceleuses sur 500 mètres pour un arrêt devant la barrière et étreindre l’Chief, ses modos et l’restant du Bouglione. A nouveau ambrassades et accouplement bon enfant. Puis embarquement, c’est parti. Le germe va s’amorcer en bourgeonnant au fil des kil. C’est notre aiguilleur du ciel, mon futur comparse du Tour d’Europe qui prend les commandes. J’m’suis calé On the Bus de Zappa dans les oreillettes.

Frank Zappa « On the Bus »

On démarre doux, y manque personne. Chacun a mis sa sono pour du bien-être. On s’est pris quand même ¾ d’heure dans les gencives. C’est comme ça, RAF. On roule et on va profiter d’l’instant. En plus le jaune est avec nous sous son drap bleu de soie. Tu veux quoi d’plus, hein ! Pis on sait que dans 250 bornes une tablée couverte de bonne nourriture nous attend. Et demain est un autre jour de gloire. Et on enquille, pas d’vent, du beau temps, du bonheur et des copains. T’essayes de remettre en place les soirées, les bons coups, la fête, la salve. Mais t’y arrives pas. Alors tu t’lâches et tu vis l’instant présent. Faut savourer cette bonne came gratos et naturelle. Tu libère tes vareuses et t’ingurgite ton spleen. Roule, roule, fais corps, c’est d’la bonne vie together. J’arrive pas à m’arrêter, suis en OD de bonheur. T’as l’son, les vibrations, t’es l’Prince de ta vie sur ces p’tites routes viroleuses. Derrière moi, y a mon Zaza, une fleur du Jura au cœur tendre, à la larme facile sur les bonnes sensations et bourré d’sincérité amicale. Souvent bourré aussi. J’t’adore frangin des plateaux froids. J’l’vois dans l’rétro, cela m’suffit. J’enquille Beat de Crimson, une bonne douceur sur la bande bitumineuse.

Crimson King « Neal and Jack and me »

J’pense à ma Géraldine, ses yeux et ses bras me manquent tantinet. Nos criquets commencent à avoir soif. Pause dans la matinée joviale, café, pipe, pipi. J’achète un brin de muguet pour mon amante, j’aime bien aussi les traditions. Et pis c’a fait une croix dans l’carnet du bonheur. Il pense à moi, bin oui, keske que tu crois ma péronnelle. On n’a pas 40 piges de ritournelles pour rien.

On est arrivés au castel de notre bourguignon et sa gentilhommière nous a accueilli avec douceur et chaleur dans sa belle bastille. Givry à dosage homéopathique sans placebo, charcute paillarde parfumée au goret, bières belges, pitance farinée, bricheton de combat, que du bon aliment qu’on s’est envoyé. On a pris deux heures sous les rayons. Du bon repos pour défroisser tous nos muscles et briser les emplâtres du week-end. J’ai pissé contre la haie avec Dédé pour pas salir la brique de mon Lolo. A nouveau y a eu séparation pour cause de régions différentes avec étreintes et accolades. Bises ma poule, on se phone, d’toute façon on se voit à Mécrin la semaine prochaine. Pas d’blême. Plus que 300 bornes, j’avais déjà les vapeurs de mon étable qui me chatouillaient les narines. Mon haras était en vue ou presque. J’prends la tête avec mon couple de toujours et direct l’autoberk pour enquiller les chevaux du plaisir à 120. Au bout de 80 bornes ma berline avait soif, on s’enfile une pompe de 95 à ras bord. L’Dédé s’arrête avec sa tendre pour une clope, moi j’quitte pas mon fauteuil, j’leur fait signe de la main. Mon frangin a compris, j’avais envie de la jouer solo. Mon GPS indiquait 270 km à faire. Et y avait un anniversaire près de chez moi à pas louper. Une demi coupelle de bulles et ma typesse au bout d’la route. Y a d’quoi vous donner des ailes. Alors doucement au fil des kil, j’ai cassé le poignet droit. 130, 135, 140 et 150 sur la file de gauche. Gaffe quand même aux 38 tonnes et aux courbes. J’ai coupé la zik, enlevé le régul, pas confiance, calé les reposes pieds. Tin le pied. Pas de discipline c’est du beat à la Robert Fripp. J’ai continué à me brûler gentiment en allumant quelques lumières de la maréchaussée parsemées sur le bas-côté. M’en fiche, pas d’plaques à l’avant et à l’arrière ma besace empiète sur le domaine public. Le vent me chatouillait la barbichette et la tête se vidait. J’ai mis 2h30 pour rentrer, bin oui y a des péages à rançon. A la sortie du beurk rapide, quand la barrière s’est levée du premier coup pour une fois, à 50 mètres une quinzaine de moutardiers faisaient une haie d’honneur et barraient la piste d’envol. J’m’suis dit, ils m’ont maté à la vidéo du club sportif, j’suis bon. J’ai mouillé le berlingot, coupé les gaz pour le bruit, pas essayé de faire quoi que ce soit. J’suis passé entre 2 zigues et le plus jeune m’a fait un léger signe du gant avec un tiot sourire du genre petit veinard, vas-y roule. 100 mètres plus loin, le reste de la cavalerie transvasait et déboulonnait une camionnette de deux barbus pour faire un vide grenier sur l’aire de repos. Grosse frayeur éprouvante quand même. Y m’restait 20 bornes et je voyais plus l’aiguille de la jauge à essence. Le voyant de réserve était allumé. Depuis quand ? Pas vu, ou mal placé, pas dans la direction de la route en tout cas. Pis tu t’dis, ça ira, j’ferai l’plein demain, tranquilou en allant boire un jus avec les pêcheurs du coin. Dernière petite côte, style méplat peu encombrant et vlà que la trottinette tousse et s’époumone comme une asphyxiée. Presque en roule libre j’suis arrivé au Colruyt, remis 19,84 l, bien fait de remplir l’inondant jusqu’à la déborde. Et bin à 17h30, j’ai déssiesté le joyeux nini en me garant dans la courette verdoyante qui résonnait. Y en a une qui a dit »C’est qui ce blaire », ma femme a répondu « C’est mon homme qui rentre au bercail ». Ma petite fille m’a sauté dans les bras « Ouais l’Papy » sa mère a dit « T’as l’air fatigué P’pa » . Bin 1140 bornes quand même et j’ai plus 20 piges. Et on a rigolé encore un bon coup. Me suis reposé deux bonnes heures et en repartant en octroi, j’ai été gratifié d’une gamelle de couscous en contribution directe. La soirée sera bonne, la pitance est assurée. J’ai parqué le RK en marche arrière au garage, pas déficelé le sac. Me suis débotté, décuiré, mis à l’aise quoi avec une binouze et un mégot. Pris une bonne grosse longue douche chaude. Trop long pour un bain. Mis une tenue décontract TNT, bermu aux valseuses libres, vieux tee-shirt sans odeur et pieds nus. C’est bien aussi un chez soi avec un léger fumet de jaquemart méditerranéen pimenté de vie.

Tango Mambo ma Moricette a retrouvé son Roméo. Me suis éteint en 10 secondes pour douze heures de sommeil sur un duvet nuageux de plaisir avec du soleil dans mes chroniques. A nouveau la chaloupe est bien amarrée. J’ai encore voyagé loin de la côte, mais la houle bienfaitrice a su me ramener une fois de plus. J’ai fait ce que j’ai pu pour éviter la solitude et ma cabane est douillette. La vie est trop bonne quand on déverrouille les gonds.

Rhââ Lovely my friend. Va quand même falloir que j’apprenne à nager au cas zou.

Petites pensées à ceux qui ont eu quelques anicroches et pépins divers. Mon mangeur de choucroute à la moustache pétillante de la même couleur dont l’attelage a un peu souffert, bises à ta jolie knack. Not belge préposé rôtisseur de BBQ qui est reparti avec un roulement défectueux, pas bien ça. Et le Chti des Hauts-d’France de tout en haut qu’a fusionné sa pompe. J’dois certainement en oublié, scuzez moi ! Mon Poisson Pilote qu’a failli se manger une voiturette planquée devant une bétaillère.

J’ai encore sur le bout de la langue le goût de ce très bon meeting. Very good trip. C’est le meilleur pour moi avant le prochain. Fais plein de belles rencontres et d’abouchement au hasard des soirées. J’ai tapé l’incruste et ergoté un peu partout sur les belles relations. Pas vu tout l’monde ou reniflé tous les derches. Mais mon Toutou, comme j’dis, suffi d’un regard pétillant, d’une odeur et l’sentiment confraternel est incrusté. C’est du cordial et du généreux. Prochain coup on dissertera, on est assurés de s’revoir.

J’reviendra, boss garde moi la chambre 23 au pavillon des Lilas.

Merci le Staff c’était grandissime et génial. Merci les papillonneurs fusées, vous assurez grave. Merci potos qui étaient dans l’arène de ce beau chapiteau blanc. La piste était bien garnie.

S’il faut rallonger ou raccourcir ce week de oufs, m’en tape. J’jouerai la pompe à vélo ou l’élastique. D’toute façon j’pars toujours avant et j’reviens après. Pas bille en tête, faut du caisson de décompression et des paliers, comme à la plongée sous-marine.

J’vous demande pas de croquer la gigue par les 2 bouts. L’bon usage c’est l’respect des prescriptions à la prévention du bonheur.

Facile à dire vous m’direz.

I’m Going Home !

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21 réflexions sur “Meeting Forum Passion Harley – The 11th – 27 Avril au 1er Mai 2018

  1. Idefix

    tu devrais être remboursé par la sécu Ted 😉

    Dès que ma roue tourne du bon côté, j’irais user le bitume Lorrain !
    Normal j’ai décidé de faire la tournée des grands Duc (pas des trous D.. j’aime être précis pour éviter la méprise et je vois qu’au fond du rade certain se marrent déjà !) Donc les grands Ducs disais-je, ce sont à mes yeux les potos, frangins, aminches, bref tout ceux qui m’ont injecté une dose d’adrébibine chaleureuse et anesthésiante histoire de sauter la barrière des embrouilles routinières le temps de trinquer de se congratuler et de faire une intense séance de fitness des zygomatiques !

    Et pis y’a des complicités inestimables, hein Ted !

    Biz et re Biz et re re Biz pour Francine

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  2. quel plaisir de te lire Ted !!!!

    je suivrai de près votre aventure a travers l europe du nord

    au plaisir de te revoir toi et tes potes

    et comme dis Bill quoi qu’il arrive demain je ne suis pas prêt d oublier ça ,un mec heureux ma serrer la main !!!!!!!!!!!!

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  3. Boulou

    J’ai sélectionné le texte, j’ai mis sur lecture, j’ai fermé les yeux, et j’ai vu Ventura, Blier, Blanche, Lefebvre et toute la clique, attablé, un tord-boyaux à la main, en train de se raconter leur jeunesse. De l’Audiard que j’vous dit… ;)) merci Ted.

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